Villes et territoires urbains
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Introduction Territoire = espace + temps. L¶espace c¶est qui est était là avant que l¶homme n¶arrive, le temps correspond à l¶histoire, la politique, le pouvoir, l¶administration, la gestion, les frontières, les guerres. Un espace est avant que l¶Homme intervient. La banlieue est en dehors de la Ville. Urbain = bien élevé, éducation, société Quartier = fragment d¶une ville, d¶un tout
Les enjeux du cours : Politique : vie de la cité Intercommunalit nterc ommunalitéé : 36 000 communes, commu nes, en France Fr ance 2/3 des communes de l¶Union l¶U nion
Européenne, 550 000 km². Le territoire de l¶Espagne est de 500 000 Km². Il y a beaucoup trop de petites communes, trop petites et trop peu peuplées. En 1789, il y a avait 44 000 communes, suite à des fusions fus ions on est passé pa ssé à 37 000 puis 36 000 communes. communes. En 1971, avec la loi Marcellin, seules 2 000 communes ont fusionnées. fusionnées. En Allemagne, il y 83 millions d¶habitant et 150 000 communes, en UK, il y a 60 M d¶habitants et 500 communes et en Italie, il y a 60 millions d¶habitants et 8 000 de communes. communes. Les français sont s ont très attachés à leur commune => échelle de pr oximité => citoyenneté. A défaut de la fusion, il y a l¶intercommunalité. Le seuil de l¶urbanisme est 2 000 habitants. Si il y a plus de 2 000 habitants : urbain, si il y a moins de 2 000 habitants : rural. Sur 36 000 communes, 32 000 ont moins de 2 000 habitants, 27 000 communes ont moins de 1 000 communes. Il n¶y a même pas 1 000 communes de plus de 10 000 habitants. habita nts. Les membres de l¶UE ont fusionné leurs communes, par exemples : l¶Allemagne a divisé son nombre de communes par 3 entre 1965 et 1977, la Belgique a divisé par 4 son nombre de communes entre 1970 et 1977. La Suède a perdu 80% des ses communes entre 1940 et 1970. Les Français tiennent plus au maire qu¶à d¶autre Homme politique. Ville urbain : « Longtemps la ville a pu se définir par opposition à la campagne » J. P. Lacaze ; « La croissance urbaine de la France métropolitaine se localise désormais en majeure partie partie dans les campagnes campagnes [« ] » INSEE, 1999. Françoise Choay a dit : Mort de la ville, vill e, règne de l¶urbain ». Ville Urbain car les França is sont plus mobiles, ils vivent en dehors de leur commune. Les Français habitent à la campagne mais ils sont urbains. La quatrième agglomération en France est Lille. Il y a 5% d¶agriculteur en France.
Plan du cours : Urbs ± Civitas : une approche historique de la ville A la recherche d¶une définition (introuvable ?) Les nouveaux documents d¶urbanisme L¶intercommunalité La politique de la ville
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Qu¶est-ce qu¶une ville ? Chapitre 1 : (A la recherche d¶) Une définition de la ville I-
Vos définitions de la ville
Regroupement population (1846) Densité de population Bâti I mmeubles (1954)
Mode de vie (1962) Migration pendulaire
Emplois / chômage (1999)
Délinquance Effervescence Attractivité Pouvoir Cosmopolitis Cosmop olitisme me
Ghetto Exclusion
CHR FAC CBD City Centre commercial
Transports Bus
Bruit Nuisance Odeur
Métro
Pollution
Commerces Services
Médiathèque Musées
Ecole
Loisirs Sports ± piscine
Collège
Espaces verts Jardins publics
Lycée Fast-food Age population CSP
Exode rural Exode urbain
La ville est un espace subjectif. La région la plus polluée n'est pas une région très urbanisée. Ghetto, délinquance, exclusion ne marche pas pour la France ou sinon pour la banlieue. Le centre commercial n'est pas au centre mais en périphérie. C'est opposé au centre commerçant en centre ville. Le centre commercial est le dédoublement du centre commerçant. Le centre ville c'est là où il y a l'histoire, le patrimoine, la culture. Le centre commerçant c'est le lieu historique, de la flânerie, où on va se promener. C'est le lieu de l'attractivité et de l'effervesc ence. La ville vill e c'est là où les choses se passent. passent . C'est le lieu de la civilisation. isati on. La civilisation crée la ville, la ville cr ée la civilisation. C'est parce qu'il y a regroupement qu'il y a des règles minimales pour vivre ensemble. La ville c'est là où on vit ensemble. C'est des règles communes de vie. Civilisation = règle commune de vie = vivre ensemble Chaque pays, chaque civilisation, chaque époque va avoir sa propre perception, définition de la ville. On ne vit jamais ensemble selon les mêmes règles au fil du temps. Les modes de vie ont changé. Plus je vais aller au centre de la ville plus je voyage dans l'espace et dans du temps. Une ville c'est du patrimoine et de la culture. Page | 2
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Autrefois, les universités étaient eu cur même de la ville. Aujourd'hui, elles sont en périphérie, en banlieue. Les hôpitaux autrefois étaient au cur des villes. On manque de place, il faut les agrandir et les moderniser. La fonction hospitalière a été mise à l'extérieur. Les centres hospitaliers sont maintenant plus faciles d'accès. Les curs de villes perdent leurs commerces. Les villes ne sont plus attractives car les gens vont en périphérie, là où tout est regroupé. Autrefois, les usines étaient en ville. Autour des années 1950, on s'est rendu compte que les cheminées polluent. La fonction industrielle a été amenée à l'extérieur dans des zones industrielles. Les quartiers d'affaires, les CBD (le plus important est La Défense), étaient au cur des villes et ont été placé en périphérie, là où il n'y avait rien. La périphérie et la banlieue font parties de la ville : La ville pour nous c'est aussi tout ce qui est autour. La périurbanisation est aussi de la ville. Peu importe si j'ai des commerces ou non, des loisirs ou non dans ma ville... le plus important est que je sois proche des lieux (en voiture). => Françoise Choay : « Mort de la ville, règne de l'urbain ».
Concernant l'exode rural avant c'était : « les campagnes se vident au profit des villes ». Aujourd'hui, les campagnes se vident. On parle d'exode urbain. Les gens habitent dans les campagnes autour des villes, on parle de périurbanisation. Les espaces et jardins sont propres à la ville. On n'en tr ouve pas dans la campagne. Les écoles, collèges, lycées : au fur et à mesure que les services sont nombreux, plus on est dans de l'urbain. Les écoles il y en a dans toutes les communes. Si il y a un collège, il y a forcément une école. => Notion de seuil d'apparition. Le collège a un seuil d'apparition plus élevé que les écoles. Le lycée apparaît dans des communes plus importantes que celles où il y a des collèges. Selon la taille de la commune, il y a plus ou moins de services. Il y a une hiérarchie urbaine des communes. Il
y a plusieurs définitions de la ville. Elles ne se substituent pas les unes aux autres mais elles se superposent.
nombre d'habitants regroupement, regroupement, concentration, densité services commerces, a dministrations... dministrations... bâti (bâtiments, i mmeubles...) mmeubles...) limites paysages (bâtiments, hauteur)
Aujourd'hui, Aujourd'hui, la ville s'étale. J.P. Lacaze : « La ville est un objet polysémique » (c'est-à-dire qu'elle a plusieurs sens).
II-
Définitions 1- La définition traditionnelle
La définition traditionnelle date de 1846. Est considérée comme urbaine toute commune ayant au moins 2 000 habitants regroupés au chef-lieu.
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V ill ill
t t
it i
i
Avantage : le : nombre + regroupemen t si Inconvénients :
la notion de seuil une limite qu i n'a pa s var i (obsol scence) : si la déf inition ava it suivi le seuil il serait au jourd'hu i entre 8 000 e t 10 000 hab itants à chaque pays sa déf inition : en Islande est considéré une commune de p lus de 300 habitants, en Égyp te 11 000 habitants ou en Chine 50 000 hab itants. Avoir 30 000 hab itants en 1750 et en 2010 n'a pa s le même sens, signif ication. 10 000 ou 15 000 hab itants vu d'un village peu para ître impor tant or de Par is ça para ît
peu . En tre 8 000 et 10 000
Taux d¶urbanisation
Déf inition
1846
2010
constat : étalement urba in Les gens ont décidé de changer leur mode de v ie : reconstruction, croissance économique, explosion démographique, baby boom, explosion des moyens de trans por ts. Les français deviennent mobiles. A par ti tir des années 1950 la France change. Un
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2- Unités Urbaines En 1954 nouvelle définition qui ne se substitue pas à la première, elle vient la compléter. C'est la notion d'unité urbaine. Ce qui compte c'est la continuité des bâtis, des constructions. C'est la notion de continuum urbain. Est considérée comme urbaine toute commune faisant partie d'une agglomération de commune dont au moins une, appelée ville centre, compte 2 000 habitants regroupés au cheflieu. Une agglomération de population est un ensemble de d'habitations tel qu'aucune ne soit séparée de la plus proche de 200 mètres et qui comprend au moins 50 habitants. Cette notion d'unité urbaine est aujourd'hui utilisée pour parler des agglomérations. 3-
Les Zones de Peuplement Industriel et Urbain (ZPIU)
Définition de 1962. Ce qui va intéresser c'est par qui elle est habitée. Désormais le critère retenu n'est plus seulement la continuité de l'habitat mais des critères sociodémographiques. sociodémographiques.
Critères : migrations quotidiennes domicile-trava domicile-travail, il, ce sont des migrations pendulaires proportion de ménages non-agricoles nombre nombre et taille des établissements industriels, industriels, commerciaux et administratifs
Cette définition quantifie, met en évidence la périurbanisation. Le but est de pouvoir appréhender les marges. C'est la zone qui a la plus forte croissance humaine pendant les années 1960. La croissance urbaine a profondément changée. Peu à peu, les communes assimilées les faubourgs, les banlieues. La voiture, la mobilité a créée une nouvelle forme d'extension urbaine qui s'appelle le mitage. Le mitage est le fait pour des urbains qui font construire leurs maisons à 15, 20, 30 km de leur lieu de travail, du centre ville. L'espace où la population fait construire leurs maisons dans ce qu'on appelle la nébuleuse urbaine. Si on tient compte de cette définition, 96 % de la population est urbaine sur 75 % du territoire. L'autre problème de cette définition est qu'il y a 28 500 communes en ZP IU.
Constats et questions : Urbain et urbanisé (« béton ») ce n'est pas la même chose. Combien d'urbains ? Selon la définition de 1846 il y en a 70 %, selon la définition de
1954 il y en 75 % et selon la définition de 1962 il y en a 96 %. Quid de l' espace rural ? (un espace rural « résiduel ») 23 % des agriculteurs habitent dans des communes urbaines auxquels on peut ajouter 52 % en ZP IU. Cela fait que 3 agriculteurs sur 4 n'habitent pas à la campagne.
La périurbanisation est la transformation du monde et des espaces ruraux sous l'éclatement d'activités, de logements, d'équipements, de population, etc... dans une zone proche d'une agglomération, sous forme plus ou moins diffuse. R. Brunet : « la ZP IU est morte, vive le ZAU ».
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4-
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le Zonage en Aires urbaines (ZAU)
Définition de 1999. Le zonage en aire urbaine est un découpage qui se veut plus pertinent qui comprend un pôle urbain et une couronne périurbaine. Pour avoir un pôle urbain il faut une unité urbaine de plus de 5 000 emplois. La ville est un espace où on travaille. Le ZAU décline le territoire en 4 catégories. La première représente l' espace à dominante rurale qui comprend à la fois des petites unités urbaines et des communes rurales. Les trois autres constituent l' espace à dominante urbaine : ce sont les pôles urbains, les couronnes périurbaines et les communes multi polarisées. Unité urbaine > 5000 emplois, communes contiguës dont au moins 40 % des actifs vont travailler dans le pôle voisin. Ce concept veut donner une image des agglomérations telle que les habitants les voient, les vivent. Les découpages administratifs ne sont plus la référence, ce sont les déplacements qui sont retenus comme base de cette géographie. Une aire urbaine est un ensemble de communes d'un seul tenant et sans enclaves, constituer d'un pôle urbain et d'une couronne urbaine est composée de communes dont au moins 40 % de la population travail dans le reste de l'aire urbaine. Des pôles urbains : unité offrant plus de 5000 emplois. 354 en 1999 et rassemblent 36 millions d'habitants. Des couronnes périurbaines : communes rurales ou urbaines dont plus de 40 % des actifs travaillent dans le pôle urbain principal ou dans les communes attirées par lui. 9 millions d'habitants y résident. Des communes multi polarisées : communes rurales et unités urbaines hors des aires urbaines dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines et qui forment avec a vec elles un ensemble d'un seul tenant. t enant. 3 millions d'habitants. Les pôles urbains et les couronnes périurbaines forment une aire urbaine. Espace à dominante rurale rura le : 10,5 millions d'habitants sur 70 % du t erritoire Espace à dominante urbaine urba ine : 48 millions d'habitants sur 3 % du t erritoire
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Chapitre
2 : ourquoi la
ille ?
La ville c'est un site. Le site est différent de la situation. Site : les hommes, un groupemen t d'homme s déc ident de s'arrêter à un endroit parce qu' ils jugent que les conditions pour qu'une communauté s' installe sont réunies. C'est le cadre topograph ique or iginel. L'endroit, le site à des avantages. Exemp le de site : île de la Cité à Par is. Un site à des avantages : notion de protection (militaire), stratégique, contrôle (axe f luviale pour l'île de la Cité, axe terrestre c'est à dire la route, par où pa ssera naturellement L¶î l ar i s le d e l a C ité, ité, P ar la voie qu i va traver ser le f leuve c'est à dire là où s'est plus étroit). A Londres il y a une embouchure. On se met là où le f leuve se re sser t pour pouvoir contrôler le f leuve et les routes. Là où un f leuve se jette dans un autre : conf luence. Le site de Lyon est une conf luence. On veut contrôler le f leuve ma is ne pa s r isqué des inonda tions. On domine avec une co lline (colline de Fourvi re pour dom iner les deux f leuves), avec une butte comme celle de Laon. Pour utiliser une protection, un abr i on s' installe dans une cr ique, fond
C onf onf l uence d e Lyon Lyon
Tou Toutes les grandes
d'estuaire. villes sont à des endroits stratégiques. Il La La butt e d e Laon est préférab le de se mettre en fond d'estuaire pour éviter les tempêtes et c'est plus facile à traver ser . Un site peut se p lacer au niveau d'un méandre (la Seine), dans la boucle d'un méandre. Aucunes villes ne se fait au hasard. Exemp Exempl es es d e sit es es : île, butte, conf luence, zone sèche (au milieu de mara is), gué, terrasse (alluviale) qu i permet d'éviter les crues des f leuves, éperon.
La La colline d e F ourvière
La ville c'est une situation. Situation : ville dans son environnemen t plus large. La situation géograph ique d'un lieu s'analys e dans sa relation aux autres lieux ou es paces (à différents niveaux d'échelle : local, régional, mondial...), il s'ag it donc d'une approche re lative. Tou Tout cela a des conséquences huma ines, politiques, sociales. Page | 7
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Chapitre
3:
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Cinq
Temps d'une histoire de la vill e
Les villes « serres chaudes de toute civilisation » F. Braudel.
S t onehenge t onehenge Civilisation : vivre ensemble, citoyennet é, cité, société. Pourquoi les hommes s'arrêt ent ils ? L'homme s'est sédentar isé, il vit d'élevages et de cultures. Il faut donc s' installer . On construit en dure, à plusieur s. s. C'est la naissance de la v ille. C'est le début de la société, des r ègles, de la ville. Il y a un cu lte de d es mor ts car lor squ'on enterre no s mor ts on s'arrête, on rest e à l'endroit où sont nos mor ts. Tou Tout va être pens é par rappor t au Dieu, aux points cardinaux, au soleil...
La ville ref lète son époque / sa société. Une époque / société se matér ialise par ses villes. La société va générer son décor , le décor va inf luencer la société. La ville est le décor du v ivre ensemble que la société a engendré. Les années 1960 ont généré comme décor les banlieues, les ZUP. La politique de la ville : immeuble : social Valenciennes, Bor loo a remplacer les bar s, s, les tour s... s... en ma isons individuelles. Des hommes politiques, des urbanistes, des architectes... pensent que ce qu' il faut changer d'abord c'est le décor dans les banlieues. Cela fait 30 ans qu'on ne sait pas s¶il faut changer le bâ ti ou le social. Les banlieues souffrent de beaucoup de prob lème dont un chômage tr ès ès élevé. On dit qu'on va mettre des emplois. Or cer tains disent qu'il ne faut pas le fa ire car il y a trop de ghettoïsation, tir des quar ti tier s ils restent en communauté. si en plus les emplois ne leur permettent pas de sor ti A
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C'est bien mais il ne faut pas laisser les emplois dans les banlieues. Il faut les faire sortir de leur quartier.
I-
La cité antique
Civis, polis. Polis grecque, cité, communauté, vivre ensemble. Civis latine, civique, citoyenneté. Polis est une petite communauté composé de citoyens, acteurs de la vie politique. Civis = communauté. URBS : forme latine, urbain, forme construite (bâtiments). La ville c'est du bâti et du social, humain, vivre ensemble, société et communauté. Pendant longtemps, les ponts sont tracés par le Pape. Le Pape était pontifex maximus : celui qui trace les ponts. Le pont est ce qui relie. Le pontifex pourrait donc aussi être, de manière symbolique, ce qui établit les liens entre les hommes et les Dieux. Beaucoup de villes ont été fondés par les Romains. En général, le centre ville est devenu les rues piétonnes. Quand on se ballade aujourd'hui dans les rues piétonne on se ballade dans les camps Romains. Il y a avait deux axes : le cardo ( Nord-Sud) et le decumanus (Est-Ouest). Tout est organisé en rapport aux points cardinaux et aux étoiles.
II-
La ville médiévale
La ville du Moyen-âge. Les Romains c'était une époque de stabilité. Le Moyen-âge c'est lorsque s'écroule l'empire Romain, c'est une période de guerre, de peur, de repli sur soi-même, on se sent menacé, période d'insécurité, enfermement à cause de menaces. La ville médiévale est marquée par les remparts. La ville on peut la délimiter, la cartographier. La ville c'est de l'enfermement, c'est dense, c'est un noyau, un regroupement, une densité. Il y a donc des règles, du vivre ensemble. On ne peut pas faire n'importe quoi lorsque l'on vit ensemble. Il y a des petites rues étroites, sinueuses. « Les Etats-Unis Etat s-Unis n'ont n' ont pas connu le Moyen -âge » : effectivement effect ivement ils n'ont pas connu l'enfermement, la densité... de ce fait pour eux la ville ne peut pas être ça. La ville ne peut pas avoir pour sens le centre, la densité... Ils vivent loin des uns et des autres. Pour eux, le centre ville (downtown) est signe d'insécurité, c'est là où habitent les noirs. Centralité = peur parce qu'ils vivent eux séparer des uns des autres. menaces barbares, insécurité => enfermement, périmètre restreint urbanisme : façon de construire les maisons premières règles d' urbanisme 3 pôles, 3 fonctions : cathédrale, église : r eligion, spirituel place du marché : commercial château : militaire et politique Il n'y a qu'une seule ville fortifiée dans tout le continent nord américain : Québec (fondée en 1534).
III- De la Renaissance au X VIIIe siècle Renaissance : époque d'embellissement, d'embellissement, de renouveau.
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Les villes tradu isent leur époque. La dimension militaire est absente mais on veut quand même que les villes soient belles et qu'elles montrent le cô té p lus scientif ique, l'homme plus for t que la na ture. La ville revêt des formes géométr iques. Exemple de ville : Palmanova en 1533 qu i suit le plan du Feng Shui. Il y a une volonté d'organisation dans les plans de ville. Pér iode où on ca sse la ville, on ouvre les villes, on met des grandes places. On invente des avenues, des grandes voies géométr iques f in du XVIe siècle. En 1699, on crée une ville for teresse : NeufBr isach qui a un p lan parfa itement géométr ique, au centre il y a une grande p lace. N eu f-Br i sach XVII ± XVIIIe : âge d'or de l'urbanis me : volont é de ma itr iser chacun des éléments de la ville, d'être plus for t que la nature. C'est l'époque où l'homme se veut plus for t que la nature (exemple : construction en 1703 de Sa int-Péter s bourg dan s les mara is). IV-
La ville industrielle
Il y a de nouveau un en tassement. de nouvelles préoccupa tions : impor tance des réseaux : les réseaux c'est à dire le trans por t, la circu lation, les o avenues, la vo ir ie, les réseaux en eau po tab le, de gaz, les égouts nécessité de r ègles : Hauss man va avoir besoin de créer un ar senal législatif o pour la ma itr ise de la ville o prem ière s s égréga ti ons s ocia les : parce qu'on peu t venir de p lu s loin pour phér ies, eu à peu là où il y travailler , les pauvres vont être dép lacés dans les pér i phér avait de la mixité il y a des premières appar iti itions de quar ti tier s r iches ± quar ti tier s pauvres. Pendant longtemps, les quar ti tier s populaires étaient à l'Ouest parce que les vents sur Par is viennent de la mer donc de l'Ouest, ça permet de pouss er la pollution ver s l'Est. En étant à l'Ouest on est à l'abr i des usines. nouvelles cr iti vonnt théor iser , propos er itiques, de la ville et société : les auteur s vo o de nouveaux mod èles de villes ober t Owen (1771 ± 1858) , La Cité Idéa le ; Charles les « socia list es-ut opi ques » : R ober Fourier (1772 ± 1837), le halanstère (1829) ; Victor Considérant (1808 ± 1893) qu i essaye de fonder une communau té com c ommun mu nist e au Texas mais qui échoue ; JeanBaptiste Godin (1819 ± 1888) qu i construit à Guise dans l'Aine ce que Char les Four ier avait proposé : la Familistère de Guise ou « Pa lais Social » où la lumière doit pénétrer par tout en abondance. Pas de cabinets noir r s, s, pas d'endroits obscur s, s, la c lar té et l'es pace sont les premières conditions de la propreté et de l'hygiène. La c lar té répandue par tout dans l'habitation e st le signal du progr ès ès int ellectuel et mora l des générations qui vont naître à la nouvelle lumière sociale. F. Choay les appelle les « hygiénistes ». L'école y est gratuite, laïque, obligatoire et mixte, il y a une b i b bliothèque, une piscine, un Page | 10
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jardin... ; Etienne Cabet (1788 ± 1856) qui imagine une capitale, une ville modèle où règne l'hygiène physique et morale ; Pierre-Joseph Proudhon (1809 ± 1865) propose également une ville modèle où la maison individuelle existe pour tous ; Benjamin Ward Richardson (1828 ± 1896) qui constate l'incroyable mortalité notamment infantile à Londres. Il propose une ville modèle c'est à dire où on va mourir le moins. Pour lui (Hygeia, a city of health (1876)) l'objectif premier d'une ville est de garantir l'hygiène avec des espaces verts, des maisons parfaitement aérés...Ces théories vont être appliquées en 1950, 1960. Cité modèle : « ville ayant le plus faible coefficient de mortalité », « les maisons élevées qui assombrissent les rues et impliquent l'entrée unique pour plusieurs logements ne sont nulle part autorisées ».
V-
XXe siècle : La « ville efficace »
L'idée que devrait la ville doit être embellie est une bonne idée mais être efficace... Les penseurs de cette époque veulent que la ville soit efficace. Le précurseur est Tony Garnier (1869 - 1948). Il propose l'idée de la cité industrielle entre 1904 et 1917. Principe de zonage : séparation des fonctions et la ville doit refléter les différentes fonctions qu'on y trouve : zone d'habitation zone industrielle zone hospitalière séparation des fonctions utilisation du béton standardisation des bâtiments mise en valeur des espaces verts
Ces plans ressemblent aux plans d'aujourd'hui. Les Grand d s Travaux de 1910 a une architecture qui ressemble à une architecture Stalinienne. 4 fonctions majeures :
habiter travailler circuler récréation du corps et de l'esprit
La ville doit traduire ses besoins d'où la nécessité de zonage. Un certains nombres d'urbanistes vont reprendre cette doctrine et vont se regrouper dans les C IAM (Congrès Internationaux d'Architecture Moderne) dont l'architecte faisait partie de ces C IAM. Ils se réunissent souvent s ouvent entre 1920 et 1930. Le congrès le plus célèbre est un congrès en 1933 à Athènes où ces architectes vont revendiquer cette notion de ville fonctionnelle, efficace dans ce qu'on appelle la Charte d'Athènes. Le plus célèbre des architectes est Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier (il est suisse), il va reprendre à son compte en les signant le texte de la charte d'Athènes qui prône : rejet de la rue alignements et angles droits ordre et hiérarchie
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eff icacité
Il faut suppr imer tout ce qui n'est pas eff icace et fonctionnel. Il faut que la ville soit ordonnée et les fonctions hiérarchisées. Penser que la v ille peut fonctionner comme ce la est dogma tique et simpliste. Avec ces mots là, ça irait bien avec le régime de Vichy puisqu'on est dans el s années 1930. « R e jet de la rue » ? Par exemp le à Villeneuve d' Ascq il n'y a pas de rue ver s l'univer sité. En 1922, Le Corbusier propose un pro jet de «ville de trois millions d'habitants ».
V ill roi s millions d¶ hab habit an ant s ill e d e t ro
Il a éga lement pens é à des unités d'hab itation, à Mar seille elle s'appelle la cité radieuse, c'est la plus célè bre.
La La « cité rad rad ieu se » , M arse arseill e
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Intercommunalité et gestion administrative des territoires Les états ont recours à des formules administratives diverses. Il y a deux approches différentes : souple où on laisse les communautés locales s¶organiser, le pouvoir central souhaite tout gérer y compris dans le maillage le plus fin. La France a souvent privilégié le pouvoir de centralisation voire le pouvoir de centralisation extrême. Néanmoins, depuis les années 1970, à cause de la mobilité, la question de l'intercommunalité s'est posée, les pouvoirs publics ont multiplié de nouveaux cadres juridiques, de gestion administrative qui aboutit aujourd'hui à une géographie administrative qui est de plus en plus complexe. On aboutit à un certain maquis de formules juridiques. Plus on veut mettre de transparence, plus on aboutit à une opacité. On peut distinguer deux types de territoires : constitutionnels, parce que leur existence est inscrit dans le code de la constitution à l'article 72 nouvelles formules territoriales normalement destinées à donner plus de pouvoirs locaux, davantage de décentralisation Seulement il y a un retour à la centralisation plus ou moins masquée.
I-
Pourquoi
une telle géographie ?
Pourquoi une géographie communale ? La commune est l'échelon de base de la gestion administrative du territoire. Sa mission fondamentale est d'assurer le socle de la démocratie locale. Un peu d'histoire : La commune administrativement, juridiquement telle qu'on la connait aujourd'hui a vraiment toutes les caractéristiques à partir de la loi du 28 mars 1882 : élection du maire et des adjoints pour un conseil municipal pour l'ensemble de la commune, les affaires communales. Des communes il y en a dans chaque pays. La spécificité française est le nombre, une grande densité communale, héritée de la géographie et de l'histoire. C'est donc presque impossible de réduire le nombre de communes. Il y a environ 36 565 communes. En Allemagne il y a environ 14 000 communes, en Italie environ 8 100 communes et en Espagne environ 8 000 communes. De toute évidence quand on compare, oui la France connait un nombre de communes anormalement élevé. « La France Fra nce compte compt e autant de communes communes que l'ens emble des autr es pays de l'Union l'Uni on Européenne [à 15] ». Cette phrase sert aux personnes qui prônent la fusion. C'est un véritable émiettement communal. Le but de cet échelon administratif de base est de mailler le territoire. Logiquement plus un territoire est vaste, plus il va comporter des communes. La densité communale correspond à un endroit où il y a beaucoup de communes, c'est plus dense. Il y a des régions où il y a beaucoup de communes et d'autres où il y a peu de communes mais plus grandes. On a un contraste des communes en France. Géographie + Histoire : Puisque la fonction première de la commune est de mailler le territoire. La superficie du territoire : 550 000 km. Page | 13
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Russie : 4 230 025 km² (partie européenne) Ukraine : 603 000 km² Espagne : 505 000 km² Allemagne : 357 000 km² Pologne : 300 000 km² Italie : 300 000 km² Royaume-Uni : 245 000 km² L'histoire démographique en France. Pendant 1 000 ans, la France est le pays le plus peuplé d'Europe même dépassant la Russie. Par exemple en 1 800 il y a 30 millions d'habitants (+ 30 % Allemagne, 2x Italie, 3x Royaume Uni). Si le but est de mailler une population alors effectivement nous avons le plus grands nombres de communes. Les communes sont une création de la révolution française mais sont héritées des paroisses d'avant de l'ancien régime. Une paroisse a pour fonction directe du peuplement, c'est un nombre de paroissien. Une France plus peuplée = plus de paroisses. « Le nombre de communes com munes actuel act uel est le résultat rés ultat des densités de nsités de populatio n du passé pass é ». Toucher à la commune est très compliqué. Le Nord a 652 communes sur une superficie de 5 730 km² = 8,80 km² (moyenne française : 15 km²=. Le Pas-de-Calais a 893 communes sur 6670 km² = 7,47 km². Le Cher a 290 communes sur 7 230 km² = 25 km². Les Landes a 331 communes sur 0 230 km² = 28 km². C'est parce que nous étions déjà les espaces les plus densément peuplés de France que nous avions déjà le plus grand nombre de communes et des petites communes. Le nombre de communes s'explique par la géographie, par l'histoire, sont des héritières des paroisses de l'ancien régime. Il
y a une question de plus en plus aigüe. Un quart des communes à moins de 200 habitants, la moitié a 400 habitants, seules 900 communes ont plus de 10 000 habitants qui comptent 30 millions d'habitants à elles seules.
II-
Échec des tentatives de fusion
Sous la révolution on se demande quelle forme pour la commune et surtout combien ? Il y a eu des débats. Il se pose la question de garder ou pas le maillage paroissial. Un projet est de redécouper le territoire selon 6 500 communes, c'est notamment l'abbé Sieyès et Thouret qui le propose. Ce ne sera pas retenu grâce à Mirabeau car le maillage pose la question de la citoyenneté, citoyenneté, proximité, la tradition, l'histoire, la logique. « L¶ancienneté des frontières administratives leur donne une légitimité historique qui explique sans doutes les différents échecs ». Les communes sont intouchables de part leur histoire (en France 4 communes ont été gardées en souvenir de la Première Guerre Mondiale). Toutes les tentatives de fusion de communes se sont révélé des échecs, toutes depuis 1884. On peut parler d'échec quantitatif et d'échec qualitatif. En 1884 un texte prévoyait un rattachement, des fusions de commune. En 1959 des ordonnances, des décrets ont essayé de créer un nouveau découpage. Il y a eu des révolutions médiocres : 356 fusions entre 1959 et 1970. Il y a une relance plus ambitieuse en 1971 : la loi Marcellin pour des motifs de développement et de bonne administration. Elle proposait des fusions et aussi le statut de « commune associée » qui faisait perdre le statut de commune
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mais pas l'identité communale. Cette loi s'est révélé un échec parce que les élus locaux s'y sont opposés. 10 000 fusions était envisagées, il y a en eu que 2 000. C'est un échec qualitatif. Il y a également un échec quantitatif mais aussi qualitatif. Certaines communes souvent préfèrent reprendre leurs statuts, leurs limitent antérieures. Entre 1962 et 1990 on a assisté a seulement 900 de moins. Ailleurs eu Europe : En Allemagne : division par trois entre 1965 et 1977. En Belgique : division par quatre du nombre de communes. En Suède division de 90 % entre 1940 et 1970. Les fusions autoritaires ont été très à la mode. Aujourd'hui, cette fusion n'est plus à l'ordre du jour et on voit se développer des coopérations soit horizontales soit verticales. Horizontales c'est entre communes, verticales c'est entre niveaux administratifs différents (par exemple entre une ville et une province en Suisse ou en Belgique).
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Les nouveaux périmètres territoriaux Ces nouveaux territoires, cette intercommunalité n'est pas une idée neuve. Dès la première loi concernant les communes, on pense à cette coopération horizontale. Elle a pris encore plus de poids depuis 50 ans. Le législateur a jugé impératif de créer des territoires pertinents pour l'exercice de certaines compétences de gestion et de projet. Au 1er janvier 2005 85 % des communes couvrant 82 % de la population sont membres d'une intercommunalité à fiscalité propre. Il y a 2 500 structures qui regroupent les 36 000 ou presque communes françaises. Il y a 15 000 syndicats (S IVOM SIVU).
I-
Les premières structures intercommunales
Gérer les territoires devenait de plus en plus complexe et on s'est rendu compte qu'il fallait associer les communes. En 1890 une loi du 22 mars crée une première forme juridique qui est le syndicat intercommunal à vocation unique : le S IVU. Après la seconde guerre mondiale la France a multiplié cette forme d'intercommunalité. Les compétences, les activités sont diverses : assainissement, r ésidus, piscine... En 1959 deux nouvelles étapes sont franchies. D'abord avec la création du syndicat intercommunal à vocation multiple dans lequel les communes adhérentes participent à l'ensemble des missions inscrites dans l'essence même du syndicat. L'état prend conscience qu'il faut encore élargir, il crée deux nouveaux cadres administratifs : le district (loi du 5 janvier 1959) est facultatif, il peut s'appliquer au monde urbain ou au monde rural. Fondamentalement ce qui différencie le district des syndicats est parce qu'il a des impôts locaux propres qui lui permettent d'avoir, d'exercer de plein droit des compétences obligatoires imposées par la loi. Les communautés urbaines obligatoires crée par la loi du 31 décembre 1966, c'est d'abord Bordeaux, Lyon, Lille et Strasbourg qui vont être transformés en communauté urbaine et les autres agglomérations composés de plus de 50 000 habitants peuvent en crées une. Elle bénéficie d'une fiscalité propre qui lui permet de gérer des compétences propres en matière d'équipements. Ses compétences propres : urbanisme, POS, SD, transports urbains, voirie, eau, assainissement. Depuis 1988 on a assoupli la formule des S IVOM, chaque commune choisie les compétences au sein du S IVOM qu'elle juge utile pour son territoire, on assiste à un « syndicalisme à la carte ». Ces coopération horizontale ne nie pas les rapports citoyens avec leur démocratie locale, on ne nie pas l'identité. Néanmoins, un nouveau type d'intercommunalité s'est mit en place.
II-
Vers l'intercommunalité de projet
L'idée est de passer d''une intercommunalité de gestion à une intercommunalité de développement. L'idée est de définir une stratégie de développement au niveau intercommunal. Cette idée d'intercommunalité de développement s'est mise en place, a été développé à partie d¶une loi du 7 janvier 1983 avec la Charte intercommunale de Page | 16
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développement et d'aménagement qui va mettre en place, pousser la réflexion de la nécessité de nouveaux cadres administratifs. Cette nécessité de nouveaux cadres est visible avec le recensement à partir de 1990 qui montre que la population est de plus en plus mobile. La loi du 6 février 1992 va créer deux nouvelles formules administratives : la communauté de communes et la communauté de villes. La communauté de communes a pour but de facilit é la coopération intercommunale en milieu rural. Elle agit de plein droit en lieu et place des communes membres pour la conduite d'actions qu'on appel d'intérêt communautaire. Elle dispose d'une fiscalité propre. Elle se substitue le cas échéant au syndicat de communes ou au district préexistant. pr éexistant. La communauté de villes instituée par la même loi de 1992 a pour objet de regrouper des communes au sein d'une agglomération comptant au moins 20 000 habitants, elle est créée par arrêté préfectorale et il y a des compétences obligatoires dont l'urbanisme et le développement économique. Si on en était resté là on aurait dit qu'il y a une certaine opacité démocratique et concurrence économique (les taxes professionnelles peuvent fortement diverger entre les différentes communes d'une même activité). Il y a une double évidence qui émerge et qui va trouver comme cadre deux lois d'orientations : la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire en 1995 qui vont créer deux nouveaux périmètres : le pays et la communauté d'agglomération. d'agglomération. Le terme pays est un vieil usage. Il y a un usage devenu obsolète : autrefois, début du 20e siècle, le pays signifiait la même ville, c'est une notion de proximité, de bassin de vie. On fait partie du même coin. Le terme a été remis au goût du jour par les lois Pasqua et Voynet à partir de 1995. Il s'agit de trouver un territoire pertinent pour organiser les services à la population et à la bonne dimension pour des projets de développement. Le pays « est une petite région naturelle modelée par la géographie et le paysage ... ». L'article 22 de la loi de 1995 indique que « lorsqu'un territoire présente une cohésion géographique, culturelle, économique et sociale la commission départementale de la coopération constate qu'il peut former un pays ». L'article 23 dispose que « le pays exprime une communauté d'intérêts économiques et sociaux ainsi que des solidarités réciproques entre la ville et l'espace rural ». Finalement, la grande différence, nouveauté est que ça ne vient pas du haut et on décide de créer, c'est la réalité du terrain qui va être validé par la loi. C'est une démarche ascendante et pragmatique c'est à dire qu'on constate une évidence et finalement on décide de lui donner un cadre légal. Ce n'est rien d'autre que l'institutionnalisation des slogans des années 1960 - 1970 tel que « vivre et travailler au pays ». Finalement, on pourrait dire que c'est bien car on part d'une évidence et de l'encrer dans un cadre légal. Mais concrètement c'est beaucoup plus compliquer à cerner et à délimiter. C'est une notion qui reste « pleine de charme » mais aussi pleine d'ambiguïté. Les pays se sont développés dans des régions qui avaient de fortes identités territoriales comme la Bretagne. Parallèlement à cette démarche des pays, le parlement renforce l'impulsion de l'intercommunalité dans le cadre de la loi du 12 juillet de 1999, loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale. Elle renforce la communauté de communes qui existe déjà et va instaurer celle de la communauté d'agglomération. Les districts et les communautés de villes disparaissent et doivent choisir entre ces deux structures (communauté de communes et communauté d'agglomération). Communauté de communes et communauté d'agglomération comptent de nombreux points communs : elles doivent être d'un seul tenant et sans enclave, parmi leurs compétences obligatoires il y a l'aménagement économique, de l'espace communautaire, s'ajoute des compétences optionnelles qu'elles prennent « aux syndicats » éventuels auxquels les communes appartenaient ainsi que des Page | 17
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compétences facultatives. La différence fondamentale entre la communauté d'agglomération et la communauté de communes tient essentiellement à la taille. La communauté d'agglomération est plus grande, la commune principale doit avoir plus de 15 000 habitants, et la population totale doit être supérieure à 50 000 habitants. En conclusion, les liens intercommunaux n'ont jamais été aussi fort qu'aujourd'hui qu'aujourd'hui notamment parce qu'il y a des avantages financiers à faire partie de ces structures intercommunales. Cette France de 2010, de ce début de 21e siècle organise la gestion communale de son territoire en trois structures : la communauté urbaine (il y en a moins d'une vingtaine en France, 150 000 habitants), la communauté d'agglomération (50 000 habitants, il y en a quelques centaines en France) et la communauté de communes (ils sont particulièrement développé dans le monde rural, il y a en un peu plus d'un millier). Néanmoins, cette nouvelle organisation soulève un certains nombres de questions : est-ce qu'il y a une vraie coopération ou est-ce que finalement ces commune se mettent ensemble par simple intérêt financier ? Quelle réalité démocratique ? Une solidarité entre urbain et rural ? Une « simplification » ? Cet impératif de transparence démocratique prendra corps lors des procha ines élections.
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La politique de la ville La politique de la ville n'est pas une politique urbaine. Une politique urbaine est une politique de « rénovation » ou de « réhabilitation », la « piétonisation » et « patrimonialisation ». La politique de la ville n'agit pas sur les façades, la voirie, la conservation du patrimoine immobilier, historique. La politique de la ville est avant tout une politique sociale et son but premier est de gérer les problèmes de quartiers défavorisés qui se trouvent en banlieue. Les problèmes des quartiers centraux étaient des problèmes d'insalubrité la politique de la ville c'est des problèmes sociaux, de chômage dans les banlieues. On a dès le départ un problème d'appellation. Il
y a 5 phases : 1981-1984 en place 1984-1987 contractualisations 1984-1987
1988-1996 : changement d'échelle, développement social urbain 1988-1996 1996-2000 : accélération a ccélération 1996-2000 2000 : « du renouvellement urbain à la rénovation urbaine »
I-
Aux origines de la politique de la ville
Les grands ensembles sont le reflet d'une époque. croissance démographique économiques croissance économiques reconstruction
confort et modernisme
destinés à ménages aux revenus stables : salariés, ouvriers qualifiés, employés...
Les quartiers à problème dans les années 50 sont les centres villes. Les classes moyennes sont dans les banlieues. Il va y avoir des politiques urbaines qui vont réhabiliter les centres villes. C'est le phénomène de « gentryfication ». Les classes populaires partent donc en banlieue. En même temps, certains disent que les germes des problèmes sont déjà contenus dans les quartiers eux-mêmes. Les quartiers de grands ensembles ont été construits en périphérie. Premières critiques c'est excentrés, mal relié a u centre. C'est sous-équipé sous-équipé.. D'autres phénomènes vont se passer en même temps : la réforme du logement (APL) + croissance des revenus = changement de populations. Les ménages quittent l'habitat collectif pour des pavillons. Les CSP différentes vont les remplacer. Le contexte économique change. On passe du plein emploi au chômage de masse. Ces quartiers de grands ensembles vont accueillir des nouvelles populations : chassées par les réhabilitations des centres, familles immigrées, chômeurs. Ces quartiers vont entrer assez vite dans une spirale de paupérisation : déqualification, montée des frustrations. fr ustrations.
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1- La procédure Habitat et vie sociale (juin 197 3-1977) Améliorer les ensembles immobiliers HLM afin de les remettre sur le marché. Ces procédures s'inspirent s'inspirent des Etats-Unis avec a vec les Model M odel Cities, Affirmative Affirmative Action (1964-1966) « revitaliser les secteurs urbains dégradés, y développer la construction et l'emploi, augmenter les revenus, réduire le nombre de familles assistées, améliorer le système scolaire, réduire la criminalité et la délinquance, développer les possibilités de loisirs, rapprocher le lieu de travail du lieu d'habitat et de façon générale améliorer les conditions e vie des personnes de ces quartiers. ».
2- L'invention du Développement Développement Social des Quartiers (DSQ) (1981 -1984) Années 81-84 entre « réponse à l'urgence et action en profondeur » rôle fondateur des émeutes o o
Brixton, avril 81 agglomération lyonnaise, juillet 81 (Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Villeurbanne) ==>
« Crise des banlieues »
Rapport Schwartz : 3 directions principales : opérer des discriminations positives, relever le défi technologique et lier l'insertion En juillet 1981 il y a la création de ZEP : education priority areas mesures inégalitaires pour réduire les inégalités en 1983 : 350 ZEP Rapport Dubedout Dubedout : Ensemble refaire r efaire la ville. Texte Texte fondateur du développement développement social urbain : transversalité, globalité des projets, intégration urbaine, participation des habitants, partenariat... 23 quartiers vont être jugés prioritaires pour réinventer cette démocratie locale et associer les habitants à la vie du quartier. Il faut décloisonner les interventions sectorielles.
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