dictionnaire gaulois-français-anglais (1ère partie), par Philippe POTEL-BELNER www.independent.academia.edu mai 2013 (tout droit de reproduction interdit, interdi t, Copyr Copyright reserved) reserved) Abrégé de la première partie de mon dictionnaire g aulois-frança is, paru en novembre novembre 2012. * = reconstitué / reconstructed; ifc = in fine compositi; iic = in initio compositi NP = nom de personne ; NL = nom de lieu ; ND = nom de d ieu, NR = nom de rivière, etc… NM = nom masculin, NFéminin, NNeutre. J’ utilise systématiquement la troisième ligne de chaque entrée pour indiquer à quel endroit j’ ai relevé ce mot ( < ). You can see wher wheree the gaulish gauli sh word word ca n be seen, every 3rd line, introduced introduc ed by < . [ ]-La dernière dernière ligne de chaque entrée est dévolue aux différentes formes formes qui peuvent être rencontrées dans les différentes différentes langues gauloises qui ont existé dans le temps et dans l' espace. Ces formes n' ont, à ma connaissance pas été rencontrées, rencontrées, mais mai s elles peuvent exister, par exemple en anthroponymie ou en toponymie. [ ]At the end of each eac h entry, I give severa severall forms possibly existing, for example in anthr an throponym oponymy y or toponymy. toponymy. Voir bibliographie (partielle) sur mon site: www.langue-et-histoire.com see bibliography on my website Abbo(s) = le splendide, le brillant brillant ? (qui procure de la clarté) clarté) the Bright, the brilliant < NP gaulois [appo]
verbee abAS) abAS) = que tu portes ton attention abesias (< verb mind ! turn your attention (to sb) < Plomb du Larzac: 1a-19 (Subjonctif (Subjoncti f 2ème personne du sg.) [absi][opsi] *abosna > *abona = né de l' eau > habitation au bord de l'eau , animal animal ou plante plante aquatique born from water > dwelling along the river, animal or plant living living in water water , or near nea r water water . < NL : Bonn (Allemagne), Epône (Yvelines), Annonay et Aubenas (Ardèche), etc... *absona = courant d'eau , cours d' eau eau flow of water < NR : Absona > Axona > l' Aisne abucatos = fougueux fougueux combattant combattant (< (< skr : abudh = que l’ on ne perçoit pas ET qui ne n e perçoit pas bien) mad fighter, furious fighter < NP gaulois NP (FR,actuel): Moscato , Buscato Buscato , Bousquet, Bouquet, Bouquet, etc... FR : un mousquet, un mousquetaire, embusqué, embuscade, etc… abudo = nuage ? cloud ? < NP gaulois Angl : moody = sombre < ? nuageux [mud] abu , abus < *abudh = fou , fougueux mad, furious < NP gaulois: g aulois: Abucatos Abucatos [abut, mus, mud] abus = où il y a de l'eau , rivière where there is water, a river < NR Abus (chez Ptolémée) [amus, avis] adiantu , adiatu , adietu , atiantu = qui dépasse les bornes > excessif , violent; mais aussi: sans sans fin who is beyond the limits, excessive, violent < NP gaulois [dianti][tetu]
adietuanos = celui qui frapp frappee très fortement one who strikes violently < NP gaulois [detwan][drewan] adsagsona ET adsaxsna = la Contentatrice, Contentatrice, la Pourvoyeuse Pourvoyeuse the great divinity who humidifies , who gives life < plomb du larzac (1a4, 2b8) [eshaxon][shasna] adsedilli = détruis, anéantis, frappe ! destroy, strik stri ke, kill ! < Plomb de Chamalières L7: verbe à l' impératif, qui se situe à la fin de l a liste de "morts à punir". Syntaxe normale pour les langues de cette époque. [occedil][accendil] adsmerios = l' aimant, le bénéfique one who loves, who is beneficial < ND: deo Mercurio Adsm Adsmerio erio [Poitiers (FR)] (au datif) datif) > au nom: Mercurius Adsm Adsmeriu= eriu= qui a de l' amour amour pour. [asmero][merio][mario]
existen ce aes , aeth (esi) NM ? = existence life, existence < mot du plomb du Larzac (1a-9): in eianon anuan[ esi andernados brictom = leurs processus de vie, dissolvant le corps. aesi au gén.sg.? [exi][paes][pex] agedo , agedos = marqué par un signe, signe, celui qui est marqué par par un signe marked with with a sign < NP: Agedo-map Agedo-mapati atis, s, Agedo-mopati Agedo-mopatiss (probable nom de chef, car légende de monnaie) = celui qui répand les signes (Voir mapon, mapa mapati, ti, mapatis) (peut aussi indiquer celui qui frappe frappe la monnaie ?). La finale finale en – is is peut signifier -îça -îça = possesseur de, maître de. [eged][kod][kot] agelitos = celui qui mène vers l' avant ou à l' avant (nom de chef) one who leads forwar forward d < NP Agelitos [gelin][acrit]
*agranos OU *agranios = la prune, prune, la prunelle prunelle plum, sloe < Au vu des différents noms issus des parlers régionaux, cette reconstitution est probable (Voir (Voir XD -35). (from local french language) [gran][pran] ahinehiae = vénérables venerable < dédicace à Blankenheim (All.), à ma connaissance, connaissance, non-interprétée: matr matr onis ahinehiabus ahinehia bus (au datif) > nom. plur.: matr matr onae ahinehiae ahin ehiae ? = aux vénérables déesses-mères / aux vénérables fées. fées. (ND in epigr aphy) [vaineria][raineri] ail , ailê NN ? = l' oeil, les yeux yeux (attention à l' éventuelle utilisation du duel !) the eye(s) < Dans un cachet d' oculiste gallo-romain. gallo-roman gall o-roman stamp for oculist ' s ointment, ointment, found in Epiais-Rhus, Val-d' Oise) [eil][ele] alabuandos = qui provoque la vénération ? who makes that every one loves him < ND Er couleo ala buando (datif) (Utrecht-Pays-Bas) (Utrecht-Pays-Bas) (in RDG-19) = au vénéré Hercule.
[alawit][alfouand][arbant] alagabos = puissant powerful < ND: dédicace à Bürgel (Allemagne): Matr oni(s) Alaga biabus au datif > Matr onae Alaga biae ? au nominatif plur. A ma connaissance, dédicace non interprétée. [alkau][arkam][markam] alauda NF ? = l' alouette lar k, skylark (bird) < Nom de l' alouette en latin. PLINE l' Ancien, le dit d' origine gauloise (Histoire Natur elle, 11-121). alauna 1 = cours d' eau flow of water, river < NR: Alauna (GB), Alun (Pays-de-Galles) En France: plusieurs anciennes Alauna > Allone aujourd’hui [salun][volon] alauna 2 = né de l'eau, habitation près de l' eau born from water > dwelling along the river, animal or plant living in water , or near water < NL: Alauna (Manche), Alauna (GB) < *aluana < ambhasja (DSF-76) = né de l'eau. Donc équivalent de *abosna. [vlone][aulna] albia , albios = que l' on ne peut atteindre, que l' on ne peut obtenir, que l' on ne peut comprendre what can be reached, can be taken, can be understood < NP et ND: Albios, Albiorix (qui mène à l' inaccessible, ou le chef insaisissable) ETN: les Albigenses (pagus Albigensis et ciuita s Albigensium) de la région d 'Albi (Tarn) = la particule finale "gens" est certainement "peuple (< skr: janah (==janas) DSF-257 NMplur = peuple). >> le peuple indomptable OU/ET le peuple pur, sans tache. NL: Albion = la Grande-Bretagn e > peut avoir été nommée ainsi à cause de la blancheur de ses falaises près de Douvres; mais une qualification de "imprenable" = qu' on ne peut envahir; serait adéquate. L' utilisation de cette racine dans des noms de villes est inévitable: -Albi (Tarn; chef-lieu de la tribu des Albigenses). C'est bien dans l' esprit d' il y a deux mille ans de choisir le nom de la capitale en rapport avec le nom de la tribu: les Gaulois étaient des manieurs de mots, tout n e fait que le confirmer, de plus en p lus. < Civitate alviae en 614 (Dauzat). Je lance d' ailleurs un thème d' étude médiévale: les Ca thares furent appelés Albigeois. On a toujours pensé que le n om provenait de la ville d' Albi. Je pense qu' il faut réviser cette opinion: a lbigeois voulait certainement dire au Moyen Age (XIIIè s): à la fois "purs" (< albos) et à la fois "que l' on ne peut comprendre ou atteindre" (< albios)... -Albe-la-Romaine (Ardèche) < Alba Helvorum (1er s.) cité dans DAUZAT qui précise "du pré-celtique (!!!) alba = colline, forteresse, ville" ce qui corrobore notre hypothèse donnant a lbia = imprenable, comme base de nombreux noms de villes anciennes. -Albignac, Albigny, etc... [? olbio][olpia] albiahena , plur: albiahenae = aux caprices inexplicables who has inexplicable caprices < ND: Matronis Albiahenis [Ober-Elvenich (Allemagne)] au datif > nom.plur: Matronae Albiahena e A ma connaissance, dédicace non interprétée. albiorigos OU albiorix = pur , immaculé, inaccessible pure, immaculate, inaccessible < Mar ti Albiorigi [Vaison-la-Romaine (Vaucluse)] au datif > au nom: Mars Albiorix ? >> à Mars, le Très Pur l' Inaccessible albos = sans tache, pur > blanc without any stain, pure > white < NP Albus, Albisia (? < albi-iça = qui possède la pureté), Albanos. Le NP Albialus pourrait être a lbi-alu = eau limpide (voir racine ALU à alauna ) ETN: les Albiones (Tarragonaise, Espagne) = ceux qui sont purs (ou qui ne peuvent être atteints, voir suivant) [alpio]
alcos = important, puissant (notamment en parlant du son) < NP Alcus, Alcius, etc... < NP découverts à Botorrita (Espagne): Elkua etc... < ND: Alcassi (Galié, France) (RDG-20) = ? datif des noms en – a > superlatif sanskrit – istha > *-issa = à la plus puissante ? [arco][argo][borg] alos OU alus OU halos OU halus = grande consoude, consoude officinale a plant < Les Latins appelaient ainsi la consoude officinale et une espèce d' ail sauvage. PLINE et MARCELLUS ont écrit que c' était ainsi que les Gaulois les nommaient. amarc , amarcos = immortel , l' immortel , sans fin immorta l, endless < Mot compris dans des théonymes: amarcolitanos, amartninehae, ambiamarcae. < ND: dédicace deo Apollini Granno Amarcolitano [Branges (Saône-et-Loire)] au datif > nom: Apollo Grannus Amarcolitanus. amartninehae = qui sont obligatoirement sans limites, sans fin > éternelles OU qui nous mènent éternellement, qui nous dirigent éternellement. always endless, eternal OR who lea ds us permanently < ND: dédicace Amartninehae Matr onae (Bonn) = aux éternelles déesses mères OU aux déesses-mères qui nous mènent éternellement, qui nous dirigent éternellement. ambiamarcae = très éternelles OU toutes puissantes very endless OR very powerful ND: Ambiamarca e Ambiorene(n)ses (Cologne, All.) = aux toutes puissantes qui coulent fortement. Ambiamarci[s] (Deutz, All.), Matronis A[m]biamarc[is] (Floisdorf, All.); Ambiomarcis (Remagen, All.)
anam = marais , marécages marsh, swamp < Glosé dans le glossaire de Vienne par le lat: pa ludem. Le glossateur a commis l' erreur de mettre pa lus (marais) à l' accusatif, pour copier la terminaison du mot gaulois, mais l' origine indienne du mot confirme le "m" au n ominatif. NL: Annapes (Nord), Anneux (Nord), Annoix (Cher), Annemasse (Hte-Savoie), Annam (Indochine), Annaba (Algérie). La série toponymique des Noues, des Noës, des Noeux , des Nod (Nod-sur-Seine: Nou en 1158, DAUZAT-498) < *anaues = les marais < in the glossar y of Vienne [nowa][noua][napa][panoua] ananderna prép. = à l' extérieur, par l' extérieur from outside, external Plomb du Larzac 1a-2. J' ai préféré lire la solution a nuanas ananderna brictom = les processus à l' extérieur du corps. [alander] anda = voir onda andabata = celui qui est aveuglé one who is blind by something < Mot latin d' origine gauloise qui désignait, dans les jeux du cirque, le gladiateur aveuglé par un casque sans ouverture. andam = inférieur, vers le bas, dernier from the bottom, down, last < Existe en composition dans anda mica sur coupelle à Lézoux. (epigraphy) [oldam][alta] andamica = dernière vendange (OU inférieur ?) last or recent grape harvest OR lowest grape harvest < Fait partie des inscriptions sur coupelles trouvées à Lézoux (Puy-de-Dôme). L' idée de P-Y. LAMBERT qui fait de ces coupelles des taste-vin, paraît juste. andedion = l' exercice du pouvoir, l' application des châtiments to use the supreme power of punishment
< Plomb de Chamalières (L1). [tantetion][damnetio][dominetio] andernados = avalant , faisant disparaître , dissolvant swallowing, making disappear, dissolving < Mot du plomb du Larzac (1a-9): in anua n[ (a)esi andernados brictom = dans les processus de vie dissolvant le corps. anderos = ci-dessous, proche beneath, near < Tablette de Chamalières: sos brixtia a nderon. = ces corps ci-dessous (suivants) aneunia = courtoisie, amabilité, esprit de conciliation courtesy, kindness < Tiré des NP: Aneunos (= Aimable) , Aneunicnos (plein de courtoisie < ghana DSF-239 ifc = rempli de ) . aneunos = courtois, aimable, conciliant courtoise, kind, conciliatory Voir ci-dessus [neuneu] anextlos = plaisant, joueur pleasant, playful < ND: au Mans (Sarthe) et à South Shields (GB): Apollo Anextlomarus : Apollon qui (ap)porte le plaisir, Anextlomarae (à Avenches, Suisse) = prob. un datif féminin > à celle qui apporte la réussite, le plaisir (? une matr ona). < NP Anextlo-latos, Anekhtlo-iattêos, Anextlus. + ? Anexta (la plaisante, la joyeuse) [meutuo][muso] anmatu = ? < Dans le calendrier de Coligny (en abrégé), serait accolé aux mois de 29 jours. anto, antos NM ? = le bord, la limite, le bout, la fin > ? la borne edge, limit, extremity, end > ? a boundary stone < Le mot a toss de l' inscription bilingue latin / gallo-étrusque de Verceil est probablement la traduction du latin finis = aux limites. Logiquement, on retrouve ce mot dans de n ombreux NL: *Anto-ialon > Anteuil (Doubs) = le lieu de la frontière etc... Antrain (Ille-et-Vilaine), etc... < ? NP: Antodonos (à Orange) = qui donne la fin (la mort)
[end][fant] antumnos NN ? = un autre principe vital > l' automne another vital energy > autumn Difficile de ne pas voir le mot français "automne" dans ce mot gaulois ! < Le mot gaulois est inscrit sur le plomb du Larzac (2b-4) ia suolsonponne antumnos . nepon = de cette manière, n' obtiens de nouveau principe vital pour aucun. < anya-manas < anya DSF-46 = autre, différent + manas NN = principe vital, esprit, énergie anuan NM ou NN = cheminement , processus , voyage progression, process, travel < Mot du plomb du Larzac 1a2: anuanas ananderna brictom = les processus à l' extérieur du corps. 1a-8: in eianon anuan[ esi = dans leurs processus de vie. Seule la désinence du premier est assurée, la deuxième est abîmée sur le bord de la plaque de plomb. Enfin quand je dis "assurée", j' ai malheureusement tort car les deux mots sont sans espace et jusqu' à présent on a lu: an uana sananderna. [afuan] are = avant , en avant , + ? trop , en direction before, facing, ? near < Mot du glossaire de Vienne: are = lat: ante (devant, en avant). D' autre part, les sens en néo-celtique le confirment: bret: ar = devant, près de , sur; etc... Nombreux NL Arelate > Arles (Bouches-du-Rhône) = en avant des marais; Aregenua = en avant de l' estuaire, etc... [bae][alae]
arepennis = mesure de superficie agraire to mesure surface areas < COLUMELLE, agronome romain d’ Hispanie Bétique, au Ier siècle, signala dans de re rustica (5.1.6) que le latin arepennis était un mot gaulois. arganto , argantos 1 = fort, grand, puissant, robuste powerful, steady < Ce mot est présent dans l' inscription bilingue de Verceil: ARKATOKOK MATEREKOS dont la version latine est ARGANTOCOMATERECVS. Ce mot semble donner la fonction sociale d' Acisius, le donateur. >> Acisius, grand conseiller au Trésor. Ce mot est aussi connu dans des NL: Argentorate (> Strasbourg) = les solides remparts. -Argantomagus > Argentan (Orne) = .... -Arganthoneia (Galatie) < ûRJ TB-134 = augmenter sa force, avec le suffixe verbal d' obligation -a nîya >> ûrja ntanîya >> qui se maintient obligatoirement (grâce à ses défenses). Pour le suffixe – anîya, voir l' épithète de Matrones: ahinehiae = qu' il faut honorer; ainsi que le culte de la Vierge Noire (volume 3) et bien d' autres exemples... -*Arga nto-ialon > Argenteuil (Val-d'Oise) Il semble qu' il servit également pour n ommer des rivières >> "la pu issante". Exemples: l' Argence (Aveyron, Charente); l' Arganza (Asturies), l' Arkansas (USA), etc... arganto , argantos 2 ? = en charge, en titre, respectable < to be responsible for, entitled, respectable < (epigraphy: ga llo-etruscan inscription of Verceil) Il faut se garder de schématiser et de simplifier le difficile problème de traduction des langues peu écrites. Ainsi la langu e que nous appelons de manière simplificatrice le ga ulois, recouvre une vaste aire géographique et une vaste période. Aussi, il se pourrait que le ARKATO en gallo-étrusque de Verceil puisse avoir le sens de: "en charge, en titre, vénérable"; qualificatifs convenant à son titre pompeux et qui pourrait avoir l' étymologie suivante: < ARH TB-53 = mériter, faire honneur (part.présent: ar hant) ; arhant DSF-82 = respectable argantodanos = grand magistrat OU honorable magistrat, magistrat en titre great magistrate OR honourable magistrate < Apparaît en abrégé sur des monnaies chez les Lexoviens, les Médiomatriques et les Meldi (DAG-540). L' interprétation passée basée sur arganton voulant dire "argent" n' a probablement plus lieu d' exister. ariios = les nobles , ceux qui sont nés nobles of noble birth < à St-Germain-Source-Seine: aresequani ariios iourus luciio nertecoma = les nobles aréséquans ont offert à Lugus le nertecoma. Le mot ar iios se distingue du mot suivant par un probable suffixe cité par VF- p 161: -iya , -eya = en relation avec, né de, qui appartient. ario , arios = haut , noble < high, noble < NP: Ariouistus = noble sage OU haute sagesse; Ariomanus = esprit noble; Ariogaisus ; Ariobindus = (voir Sri Aurobindo, philosophe indien 1872-1950); Ariios = le Noble; Arius. < NL: *Ariolica = haut rocher > en 963: Horluc < en 964: Oriluco < en 978: Arluco < auj. Arluc, anc.commune de St-Cassien (Cannes, Alpes Mar.). Cité par E.NEGRE n°22641, mais son étymologie est basée sur l' occitan, vieux seulement de quelques siècles: pour lui oriluco = horrible forêt !!! La série précédente peut nous inciter à y mettre Orly, Arly etc... (?) < ETN: les Aryas, peuple qui a dominé l' Inde dans l' Antiquité = les Nobles. ariola = élevée noblement, race des hauteurs < who has been educated in nobility, race of the mountains < NP Ariola = ? élevée noblement ou qui appartient à une famille noble Le pin arole < NDE: du valaisan: arola et Lar: du gallo-roman areilla . Le pin arole est un conifère montagnard (entre 1200 et 2500m). artiu = à l' origine, d' abord originally, first < Plomb de Chamalières L2. [erthu][farthu]
arueriiati (arueriiatin) = les descendants > la lignée the descendants > line of descent < Plomb de Chamalières L2: diiiuion risun artiu mapon(on) ar ueriia tin = par l' abandon des destins d' abord des descendants masculins. La désinence en – in est probablement un acc.plur des masc en – i. [arvereth][arriath] aruernoric = très protecteur very protective < ND: Mercurio Arvernorici [Miltenberg (Allemagne)] au datif > au nom: Mercurius Arvernoricos ou Arvernorix Les philologues ont interprété sans vergogne cette dédicace: à Mercure, Roi des Arvernes. Que cette dédicace se retrouve en Germanie et que la forme voisine Arvernus ait été trouvée 5 fois sur 6 hors du territoire du peuple gaulois des Arvernes du Massif Central, ne pose pas de problème particulier: la faute aux mercenaires arvernes des garnisons romaines de Germanie... Restons un peu sérieux. < ETN: Le peuple des Arvernes (Massif Central) avait probablement ,comme très souvent, un nom p olysémique: "les Très protégés", les Très Favorisés" mais aussi une signification en rapport avec leur pays montagneux ? aterem adv. = vers le bas down < Plomb du Larzac 1b5. La terminaison en – m dénote un adverbe de manière comme en sanskrit et en latin. [torm] atiantu > voir adia ntu *atunos = celui qui pique > l' ajonc what is pricking > the gorse bush < A partir du n om de l' ajonc dans divers dialectes français (hédin , edin), de la racine grecque AK et du mot "épine" dans plusieurs langues (gall: eithin = ajonc), certains ont reconstitué un mot qui a pu être gaulois: actinos = l' ajonc. Je ne suis pas d' accord avec cette reconstitution. Etant donné qu' il y a dans les trois manuscrits en "palaeohibernien" des commentaires des Bucoliques de VIRGILE par Iunius PHILARGYRIUS, le mot aittiun OU a ittun qui glose le mot latin rusco (ruscor ?) = fragon ou arbrisseau épineux. Il semble que le sanskrit *atuna ait donné le gaulois *atuno (aittiun) puis un n éoceltique eithin (gall) puis le FR *aishun > ajonc. [tuno][eijun][aigun] axatison = ? je serai guéri OU que je sois guéri, que je ne souffre plus OU je ne souffrirai plus ? I shall be cured OR make me cured of... < Dans les formules médicales de Marcellus: in mon dercomarcos a xatison (cité par DOTTIN p 214). = du bord de mon dercos, je sois guéri, je ne souffre plus. La désinence en – ison est typiquement du subjonctif ou du futur. [axat] bail , bailê = une ville a town NL (FR): Baillée, Por t-Bail (Manche), Bailly, Corbeil, Cormeil, Balay, etc... irl: baile = ville NL: Baile Atha Clia th = Dublin [vilê] banon , banonos = qui engendre, producteur what products, a producer < Plomb du Larzac (1a-9): bano[ flatucia s. Peut-être un acc.plur. *banonos = qui engendrent (le sujet est: anua n[as = dans les processus) = producteurs de souffle vital, de fermentation (?). PL 1b-6: banonias ne = ? que tu ne produises pas (incertain) [bono][pnoth][pano] bassoledu NN ? = la vertu virtue < ND: à Bruère-Allichamps (Cher): deo Apol(l)oni Bassoledulitano, au datif > au nom: > ? Apollon Bassoledu-litanos (RDG) = au Dieu Apollon qui nous guide vers la vertu. [masso-ledo][messolet] belin , beleno , belenos , belenus , beleinos , belinos , belinus = plein de, multiple > généreux full of, numerous > gener ous
< Il semble que ce mot ait été utilisé à la fois pour des théonymes et pour des noms de personnes. On connaît "Belenius Verus fec(it)" à Ostia (Latium) (NPC-39), qui indique le probable nom de l 'auteur au nominatif: Belenius Verus = Verus le Généreux. Cette racine a surtout été utili sée pour des théonymes, utilisés comme épithète d' Apollon ou de manière isolée: " beleno" = à Belenos. Certains en ont donc fait un dieu gaulois différent d' Apollon appelé Belenos (DMC-55). Il faut garder à l' esprit que les noms des dieux dans toutes les religions r eprésentent des vertus, des qualités qui composent le monde. Mais il n' y a qu' une seule qualité désignée, même si elle peut avoir plusieurs noms. Probablement que ce qui importait plus aux Gaulois, c' était ce que le dieu r eprésentait. C'est pourquoi l' assimilation des dieux romains par les Gaulois a pu faire croire à une acculturation gauloise. Prenons un exemple épigraphique: Apollini Beleno [Aquilée (Italie)] au datif > au nom: Apollo Belenus ? = à Apollon le Généreux Dans les précédentes études, certains ont bâti toute une théorie à partir d' une racine tardive *BER, principalement dans les langues germaniques, signifiant "briller". Xavier DELAMARRE fait le point assez justement (XD-72). J' ajouterai que l' hypothèse d' Apollon, dieu solaire, est très vaseuse. Rien, par exemple, dans l' article de Pierre GRIMAL ne corrobore cette théorie (PG-40-43). Si lumière, il y a, chez Apollon, c'est celle de l' intelligence et de la beauté, pas particulièrement celle du soleil. gallois haelionus = généreux, (haelder ou haeledd ou haelioni = générosité) < *baelionus. [halen] bena , bna , bnanom et mnanom (gén.plur) = femme, femelle woman, female < Mot du plomb du Larzac et de divers NP. Plomb du Larzac 1a1: insinde se bnanom bricto(m) = enchante le cadavre de ces femmes. 2a8: biontutu se mnanom sagitiontia s = que les renaissances de ces femmes soient arrêtées. 2b7: su.biiontutu semn- / -anom adsaxs(o)na(do-) = provoque l' arrêt de la réincarnation de ces femmes OU fait que soient arrêtées les réincarnations de ces femmes. NP: Senobena , Sacrobena , Sicnobena , Uitubena. "bena" est traduit habituellement par "femme"(XD-72). Associations erronées: XD signale l' agglomération à ce mot de plusieurs autres formes qui auraient la même signification: beni (sur une tuile de Châteaubleau), apeni (2ème ligne de la même tuile) , semnanom (plomb du Larzac 2a8, 1b9, 2b7-8), mnas (plomb du Larzac 1b7), banona, banonias (plomb du Larzac 1a9, 1b6). Concernant ces variantes supposées, lire mon avis pour chaque entrée. Pour semnanom: 2a8 et 2b7-8 > il s' agit probablement de "se mnanom" = de ces femmes, 1b9: il s' agit probablement de sem(na)... , mot dont l' orthographe et le sens ne sont pas assurés, puisqu' il est au bord de la plaquette, très abîmée à cette endroit. > gall: benyw = femme, femelle (pas épouse) [nan] beni = femme, épouse woman, wife < Sur la tuile de Châteaubleau n°16 (L1). Jusqu' à présent, considéré de manière erronée comme un acc.sg de bena avec perte (inexplicable) du "m". [boni][moni][peni] biiet = qu' il ou qu' elle soit , OU qu' il ou qu' elle devienne should he be, should he become < Dans le verbe composé du plomb du Larzac 1b9: eiabi tiopr itom biietutu (biiet-tutu) = que leur (par elles) traversée soit arrêtée. < BHû DSF-534 = devenir, se produire, être [billet] biiete = que vous soyez would you be < Mot de l' inscription de Limé (Aisne), sur un vase en verre: ibetis uciu.andecar i.biiete On a vu jusqu' à présent plutôt un impératif (XD-74) = soyez. Le sanskrit donne comme impératif de BHû: bhavata et comme potentiel (subjonctif): bhaveta. biiete s' inscrirait bien dans la conjugaison de BHû (*BEI) gaulois au subjonctif, puisque nous connaissons probablement déjà deux formes: biiet = qu' il soit; biiont = qu' ils soient biietutu , biiontutu = ? qu' il ou qu' elle devienne immobile , qu' ils ou qu' elles soient immobiles > qu' il ou qu' elle s' arrête, qu' ils ou qu' elles s' arrêtent should he stop, should they stop < Mots du plomb du Larzac 1b6: incita s biontutu = que tu fasses qu' elles soient arrêtées
1b9: eiabi tiopritom biietutu = que leur (par elles) traversée soit arrêtée 1b11: ne incitas biontutus = que tu ne provoques pas l' arrêt ... 2a7: ne rodatim biontutu semnanom = en n' empêchant pas qu' elles arrêtent la renaissance 2b7: biiontutu semnanom = qu' elles arrêtent la renaissance La formation exacte de ces mots n' est pas encore totalement claire... < tutu = immobile, sage (voir l' entrée) [pietut] bilubio , bilubios = beau, le beau beautiful, the Beautiful < NP: Bilubio (XD-75) < *birupia < abhirûpa = le beau (AD-476) [pirup][pinup] biontutu = arrêter , l' arrêt to stop, a stop < Trois fois bans le plomb du Larzac (?). [piontut][piontsé][piont] biiont = qu' ils ou qu' elles soient OU qu' ils ou qu' elles deviennent should they be, should they become < Dans le verbe composé du plomb du Larzac biiontutu (biiont-tutu) = qu 'ils deviennent immobiles. [miion] blain , blaino (+ ? blaindo-, blando-) = éminent, important, capitale eminent, important, capital blain fait partie des quatre paradigmes abordés dans l' explication du théonyme Belenos. Je rappelle mes conclusions: "le point de départ était probablement la notion de "plein" (< accompli)". Cette notion dériva vers un sens de "puissant, prééminent, que l' on choisit" avec l' influence de plusieurs autres paradigmes. gall: blaen NM = pignon, façade. (en passant, observez la mutation phonétique de blaen dans ymlaen = le pignon, la façade (= y blaen = LE pignon) < NL: Blainville (Manche) < Blandevilla en 1056 (Dauzat). Mais Blagny-sur-Vingeanne (Côte-d'Or) < Blaniacus en 630 (Dauzat)! ; Pré-en-Pa il (Mayenne) < *blaena-bailê = ville principale > v.irl: flann = prince > grec: beltion = meilleur [brain][plaino][lain] bocca = bouche mouth < Plomb du Larzac: 2a2, 2a3, 2a12: onda bocca = grande bouche [bosha][mosha] bona = village, établissement village, settlement < NL: Terme trouvé fréquemment en toponymie antique: J ulio-bona (Lillebone, Seine Maritime), Uindo-bona (Vienne, Autriche), Bonn (Allemagne), etc... Ces villes se situent toutes sur l e bord d' un fleuve. Aussi, il faut voir dans bona , le mot gaulois abona = né de l' eau, utilisé dans le sens "habitation propice". Le nom de lieu la Bosnie (Balkans) possède cette origine. [wona][mona] *bran, *branos = le corbeau a crow, a raven < Le mot sanskrit bala (balin) et la survivance du mot dans les langues néoceltiques incitent à penser à son existence en gaulois, d' autant que certains noms de personnes gaulois ont pu l' utiliser (?). Mais les exemples (ETN et NL) donnés par XD sont tr op hypothétiques. D' autres interprétations plus plausibles sont plus évidentes. Par exemple, les NL Brano-dunum (GB, France) sont probablement des anciens *blano-dunum = fort principal, peutêtre transformés (?) en Fort du corbeau, après qu' ils aient perdu ce statut de "principal". > v.irl bran = corbeau > gall: brân = corbeau [rawn]
brennos = le chef, le principal the chief, the principal Fait partie des quatre paradigmes mis en évidence lors de mon étude du théonyme Belenos. < Les NL Brano-dunum (GB, France) sont probablement des anciens *blaino-dunum = fort principal transformés (?) en Fort du Corbeau, peut- être après qu' ils aient perdu ce statut de "principal". col du Brenner (Italie-Autriche) [blenn][lenn][renn] Bricta OU Brixta NF = déesse de la mort divinity of death < ND: Au datif, à Luxeuil: brictae, brixtae. [mricta][marita][prigta] bricta NF = la mort (l' action de mourir et l'état d' être mort) death, action of dying and being dead < Le mot du plomb du Larzac 1b-7 : ueronadas brictas est probablement un acc. plur. qui ne peut pas être, a priori, un neutre. brictas est complément d 'objet du part présent uerona das (accordé avec indas mnas également féminin acc.plur) >> < mriiti , mriityu TB-722 NF = la mort brictom OU brixtom NN = un cadavre, un corps mort ; plur: brictia OU brixtia a corpse (dead) < Plomb du Larzac 1a1: bricto[ m] = L1: le corps (à l' acc.sg) 1a3: ananderna br ictom = hors du corps (skr: antarena gouverne l' acc. TB-28) 1a9: andernados brictom = faisant disparaître le corps Plomb de Chamalières: sos brixtia = ces corps (à l' acc. plur.) < skr: preta NM DSF-499 = un mort, l' esprit d' un mort (il s' agit d' un substantif créé à partir du part. passé passif du verbe MRI = mourir). Mrityu est le dieu de la mort en Inde. Bhriigu est un des noms de Shiva. [mariton] budhdhuton , budsuton = parure, ornement, vêtement a finery, an ornament, clothes < Sur un peson de fuseau de St-Révérien: moni gnatha gabi – budhdhuton imon = par mon tressage (en parlant du fil), je produis cette parure (ce vêtement). Les deux dh sont sur l' inscription deux "d" barrés (lettre parfois utilisée pour le t héta gallo-grec = th). < bhûshâ DSF-538 = ornement, parure < BHûS = orner , embellir (BHûSH TB-664) > part. présent du causatif, au nominatif neutre *bhûshâyat. [vusto][blusto] bussu = la lumière, l' éclat the light, the brightness < ND: épithète de Jupiter: Bussumaros = muni de lumière, éclatant. diodz Boussou-ri(gi)ou (RPG-32: à AktchéTash ?) = qui apporte la lumière (voir Bussurigios) < NP: Bussu-gnata = pleine de lumière [blosso][fosto][briss] bussumaros = muni de lumière, éclatant provided with light, br ight < ND: I(ovi) O(ptimo) M(aximo) Bussumaro [Alba Iulia (Roumanie)] au datif > au nom: Bussumar us (ou Bussumarius) >> à Jupiter, le Très Bon, le Très Grand, l' Etincelant (le Rayonnant) Epithète rencontrée trois fois à Alba Iulia (Roumanie). [prisma] bussurigios = qui apporte la lumière, lumineux who br ings light, luminous I(ovi) O(ptimo) M(aximo) Soli Bussurigio [Alba Iulia (Roumanie)] au datif > au nom: Sol Bussurigius = à Jupiter, le Très Bon, le Très Grand Sol qui nous apporte la lumière Seule dédicace trouvée. [dessery] bussuro , bussuros , bussula = lumineux , le lumineux, la lumineuse provided with light, luminous
< NP: Bussuro, Busturo, Bussula, + ? Bussulus. L' émotivité de la langue me fait séparer les noms masculins des féminins par le choix du "r" ou du "l". (voir l' entrée: br ennos) < bhâsura TB-652 = lumineux < TB: de bhâs = lumière + svara < sûan = qui produit (Sû DSF-856) > FR: la russule (champignon) < probablement d' après son blanc éclatant (sauf le dessus du chapeau de couleur souvent vive) russula (white mushroom) [ussula][lussul] cauannos = la chouette an owl < Mot glosé par un scholiaste comme provenant du gaulois (DELL-106). > NP ? la Chouette = Cauannus, Cauanos. > ? NP FR: Cavanna, Cavada [kahuan][chawat] cauo , cauos = sage , le sage wise, a wise man < ETN: les Andecaui (région d' Angers) = les Très Sages < ati (très) + kavi DSF-184 TB-170 = sage < skr: kavi > gall: gwych = sage < *kawi-r , gwyddon = magicien, scientifique, gwyn = blanc, saint > angl: wise = sage; wisdom = sagesse [sawo][shavo] celicnu , celicnus ,celignus ,(celicnon) NM = l' hirondelle, le martinet a swallow (bird) < Deux occurrences: 1- Coupe de Banassac: lubi rutenica onobia tiedi ulano celicnu = aime les vins (onobia) ruthènes, fais comme l' hirondelle divagante. La désinence est celle de l' a blatif latin des mots de la 4ème déclinaison en – us (< skr: locatif en -au des masc en – i et – u > guruh > gurau) 2- Alise-Sainte-Reine: Martialis Dannotali ieuru ucuete sosin celicnon = Le prêtre de Mars Dannotali a fait consacré par Ucueti(s) les représentation d' hirondelles. [zelign][slig] cnos , cna en ifc = voir gnato cobano = voir gobano cocmaterecos OU comaterecus = conseiller au trésor, aux provisions in charge of public finance or public supplies < Dans l' inscription bilingue de Verceil: ARKATOKOKMATEREKOS dont la version latine est ARGANTOCOMATERECVS. Ce mot semble donner la fonction sociale d' Acisius, le donateur. < skr: koça OU koshtha = magasin de provision > institution du trésor + mantritâ TB-186 = poste de conseiller, de ministre >> *koç-matr ikas > KOKMATEREKOS Le K, absent de la version latine et qu 'on pensait être une erreur de gravure, provient de la fin du mot koça. coetic = et quoi de plus, et qui de plus > quelqu' un, quelque chose and what else...someone more, something more < Plomb du Larzac 1b-1 (cuetic) et 1b-3 (coetic). < ko'pi DSF-54 = quelqu' un == ku api < ku = particule interrogative >> qui de plus ? quoi encore. comagius = le Satisfait, le Béat , le Bien-pourvu ? the Well Provided, the satisfied man, blissful < NP: Com-agius < *sam-agia < skr: sam-agra DSF-787 = qui a tout ce qui lui faut , complet, entier [comagb] cososos = très grand the very great < ND: Cososo deo Marti suo [Levroux (Indre)] au datif > au nom: Cososus deus Mars suos = au Très Très Grand Dieu, le bon Mars A ma connaissance, cette dédicace n' avait pas été interprétée. > grec: hosos = si grand. Le gaulois, comme le français et le sanskrit, devait utiliser le redoublement comme intensifiant.
[cossos][hossos] dig (plur: digs OU diges) NF ? = le lieu, la région (ce qui est pointé) a place, a region (what is pointed) < Plomb du Larzac 2a6: ponc nitixsintor sies eianepian digs = quand elles seront introduites dans les lieux sous ta domination. Probablement un acc.plur. < DIç DSF-307 = montrer, indiquer
[duk][tik] diiiuê (diiiuion) = le sort, le destin fate, destiny < Plomb de Chamalières L1: andedion uediiumi diiiuion risun = l' application des châtiments je demande, par l' abandon des destinées...La désinence est probablement celle d' un génitif pluriel des noms en – ai / -ei. < daiva DSF-327 NN = la volonté divine, le destin, la fatalité > DîV DSF-310 = jouer (aux dés) [daié] donicon (=*domnicon) = la justice, la punition, l' autorité justice, power of punishment, authority < Plomb du Larzac: onda donicon incarata (1b) = Grand Serviteur de la Justice. < dandika DSF-297 = qui punit < danda = bâton, sceptre, autorité , pouvoir de justice, dandapâni TB-539 = qui tient à la main un sceptre >(-pâni correspond au grec: -phore); c' est un des noms de Yama, le dieu védique de la Mort. < avec andedion (application des châtiments) à Chamalières, nous avons donc deux mots qui parlent du pouvoir de punition et de justice du dieu de la mort. L 'orthographe peut paraître anormale: le gaulois (d)andedion et don(d)icon correspondent au sanskrit dandodyama(DSF-297) et dandika. andedion est une forme proche de *da ndodyom(== dandodyama) ; alors que donicon est une forme proche de *da ndikan (== dandika-in). donno, donnos, donos (=*domnos) = maître, seigneur, dompteur master, lord, tamer < Mot présent dans des NP et également en toponymie. NP: Donnus, Donnos, Donnius, Donna, Donnia = le maître, le seigneur, la maîtresse. Donnotaurus = ? dompteur de taureau, Donnomarcu = ? dompteur de chevaux; plutôt que "taureau discipliné" et "cheval apprivoisé" ? Matidonnus = ? seigneur des ours (> ? *matidonna > ? Mathilde) Senodonna NL: Denèvre (Haute-Saône) < Donobrium en 1120 < *donno-briga = puissant fort Deneuille (Allier) < Denolium en 1422 < *donno-ialon = lieu du pouvoir Cette dernière décomposition explique le français donjon, mal "pisté" par DAUZAT qui suggère un latin pop: dominio = tour du seigneur (?); qui n' explique pas du tout le "j" de donjon (NDE). Il est préférable de voir donjon < *domn-iaon < *domn-ialon = lieu du seigneur, lieu du pouvoir. v.irl: donn = n oble, élevé (XD-147). < skr: daņḍa DSF-297 = bâton, sceptre, autorité , pouvoir de justice < DAM DSF-299 = dompter [domino] duci = tous les deux both < Comptes de potier de La Graufesenque. < skr: dvâv api DSF-54 = tous les deux. La conjonction a pi = aussi, encore; a donné le gaulois eti >> dvâv api = = *dueti / *dulti == duci [bis] dugiiontiio = ils exaucent les voeux, ils sont bénéfiques they fulfil the wishes, they favorise < Inscription d' Alise-Ste-Reine (Côte-d' Or): gobedbi dugiiontiio = elles (les représentations d' hirondelles) exaucent les voeux en les protégeant, en les gardant. < DUH DSF-319 = accorder, faire bénéficier, et à la voix moyenne, obtenir ce que l' on désir, être exaucé > avec une terminaison de présent – ils: -iiante, -iia nti (verbes des 10è et 4è groupes, dont fait partie DUH) Th.BENFEY indique que, dans la langue védique, l' écriture ancienne de DUH était plutôt DUGH, TB-409. Un des sens de DUH est "tirer parti, exploiter". [tiuhan][trugian]
eddic = et de plus and moreover < Plomb de Chamalières L3. [essi][essic] eia = elle (anaphorique) her (pronoun) < Plomb du Larzac: eia au nom.sg (2a-5) eianom (1a-2, 1a-6) et eianon (ligne 1a8) au gén.plur. , ainsi que eiabi à l' instrumental OU datif plur. (1b9). Comme le latin ea. < skr: yâ = pronom relatif féminin sg [ela] eianepia OU eianepian adj. = qui a un ordre à recevoir de, subordonné who is under the command of < PduL-2a-5: eianepian digs = les lieux sous ta domination. Probablement accordé au neutre acc. plur. < âjnâpya DSF-111 = qui a un ordre à recevoir de < âjnâ (un ordre) < âJ Nâpa ya TB-338 = causatif de âJ NA = commander. La finale de eia nepian indique une probable terminaison de part. présent (agentif). [janevia] eiotinios = concerné concerned < Plomb du Larzac 1b-1: etic eiotinios cuetic = et de plus concerné quelqu' un d'autre [elotin] esi = Voir aes esu = bon, excellent good, excellent, beneficial < Ce mot se trouve dans l' épithète de Mercure: esuner tos à Pfalsburg (All.) et aussi dans le nom du dieu gaulois Esus (voir suivant). NP: Esumagius, Esumopas, Esugenus. ETN: les Esuvii (?) (cité par J de VRIES (JDV-106) < vasu TB-826 DSF6= bon, excellent > grec: eus = bon, brave, noble; éa wn = biens, richesses, faveurs [assu][shu] esus = le bon (le bienfaiteur) the good man, the benefactor < ND: Le nom de ce dieu n'est pas courant dans l es inscriptions. Néanmoins une occurrence est capitale puisqu' elle donne à la fois son nom "ESUS" et sa représentation en homme barbu qui taille un arbre. Il s' agit d' un des autels des Nautes des Pa risii, trouvés à Cluny (Paris). Une autre occurrence a été trouvée à Cherchel (Algérie) (RDG-41). < vasu TB-826 DSF6= bon, excellent [yesu][bessu] eti = aussi, encore, mais, après un nombre implique la totalité also, then < Dans les comptes de potiers de La Graufesenque, ce mot sert à relier soit des noms de vase ou des noms de potier. Aussi dans une inscription en Suisse: ]cit eti legetum = ... et lisant ? < skr: api DSF-54 = aussi, encore, mais, après un nombre implique la totalité. L' origine du sanskrit a pi est probablement dans l' élément abhi qui exprime un "dépassement vers le haut". eti- = encore, de nouveau aga in, one more time < La présence, semble-t-il, de la particule analysée ci-dessus, dans deux NP: Eti-ouêpos (Eti-uepos) et Eti-réiks peut laisser supposer un sens de "encore, de nouveau". Eti-ouêpos = ? encore beau de corps < skr: vapus DSF-626 = beauté de la forme, beauté du corps. Eti-réiks = ? encore chef > encore chef malgré son âge OU toujours réélu chef ? Voir riks. > grec: épi = par-dessus, en plus
etic = et de plus > ? pour que for this purpose < Dans l' inscription d' Alise-Sainte-Reine et dans le plomb de Chamalières (L7) mais eddic (L3) est probablement un autre mot. Aussi dans le plomb du Larzac (1b-1): etic eiotinios cuet[... = et quelqu' un de plus qui est concerné. < api ca DSF-54 = et de plus [tis][pis][bis][plis] flatucia
= voir ulatucia
Frontus = nom d' un dieu name of an aqua tic divinity < à Naintré, Vieux-Poitiers: RATIN BRIVATIOM FRONTU. TARBEISONIOS IEVRV Tarbeisonios a fait consacré par Frontus les ratin brivatiom Le théonyme grec Orontês est peut- être voisin, ce qui indiquerai un rapport avec les eaux. (PG-331) [orontu][vrontu][brontu][rontsu] gabi = je produis, j' arrive à I product, I manage myself to do < Sur un peson de fuseau à St-Révérien: moni gnatha gabi – budhdhuton imon = par mon tressage (en parlant du fil) je me transforme en cette parure (ce vêtement). Je délaisse, la traduction gabi = je produis, car la désinence en – i est la marque, en sanskrit, du présent âtmanepada, 1ère personne. Il s' agit donc d' une action dont l' agent est lui-même le bénéficiaire. < GAM DSF-225 = atteindre, devenir, se transformer en >> ga mi à la première personne (je) du présent âtmanepa da. [kap][kav] *gen , gens NM = homme, personne > peuple a man, a person > plur: people, family < Si le mot existe identiquement en latin, il a dû être employé en Gaule. Un exemple est donné par le nom de la tribu sise autour d' Albi (Tarn): les Albigenses = le peuple indomptable OU/ET le peuple pur, sans tache. (voir a lbos, albios) < skr: janah (== jana s) DSF-257 NMplur = peuple < JAN > grec: to génos = la race gnato , gnata , -gno , -cno (-cnim) = rempli de, consistant uniquement en (ifc: en dernier terme de composition) full of, is composed only of < Ne pas confondre avec nate, na tos, nata = né de , fils (nate glosé fili dans le glossaire de Vienne). NP: Ate-gnati (voir à gnatha ); Bussu-gnata = remplie de lumière; Bello-gnatus = ? plein de grâce OU plein de combats; Boduognatus = plein d' intelligence; Camulo-gnata = ? pleine d' amour; Cassi-gnatus; Cintu-gnatus = plein de clarté; Crito-gnatus; Deui-gnata ET Deuo-gnata = pleine des dieux < ? qui ne se préoccupe que des dieux (bigote) OU qui ne se préoccupe que de l' apparence(s) (< deha); Diddi-gnatus = plein de préceptes (< vidhi); Eposo-gnatus = qui est plein de contestation < a poha = contestation; Medsi-gnatus OU Medhdhi-gnatus OU Meddu-gnatus = plein de douceur; Seno-gnatus = plein de vieillesse ?; Tugnatius = rempli de "mais" (< skr: tu); Ue-gnatius = rempli de "vé" (int erjection bien connu en Provence, qui signifie "en quelque sorte" en sanskrit)... < GHAţ TB-281 (== GHAN) = être occupé, s' efforcer, s' unir avec, s' entasser, façonner > part présent: ghana n / ghanantî / ghanat ; ghana DSF-239 ifc = rempli de, consistant uniquement La racine sanskrite est ghaţana = union (tressage) < peut-être de GAM = relier ? [gana][nato] gnatha = continuité, solidité, tressage continuity, solidity, plaiting / braiding < Sur un peson de fuseau à St-Révérien: moni gnatha gabi – budhdhuton imon = par mon tressage (en parlant du fil) je produis cette parure (ce vêtement). La désinence – a peut être une marque de l' instrumental sg (exemple VF-72, aussi: latin fém sg à l' ablatif de moyen > -a, voir ILL-76). + peut-être NP: Ate-gnati = le Très solide, le Très épais < ghanatâ DSF-239 TB = solidité, épaisseur, continuité. Th. BENFEY en voit l' étymologie dans le verbe HAN = frapper ??? Je pense qu 'il existe un vaste paradigme qui remonte à la "préhistoire de la langue " et qui exprime l' action de tresser et de filer. GHûRN TB-284 = bobiner (filer) ; GHUN TB-284 = faire tournoyer, entraîner à toute vitesse; et je pense que ghanatâ a son origine dans le fait de tresser, de filer. [glass][nassa] gnatos , gnata = ? natte, tressage plait / braid
< NP Gnatos, Gnatus, Gnata = à la natte; Gnatilla = qui porte des nattes (gnati = pluriel, peut-être acc.duel masculin); ? Ollognatus; Samo-gnatius ? < jata TB-320 = natte, tresse < GHAţ TB-281 (== GHAN) = être occupé, s' efforcer, s' unir avec, s' entasser, façonner. Th.BENFEY cite Jatâ comme un NP de l’ Inde ancienn e (dans le Râmâyana). gobano = qui protège , protecteur who protects, protector < ND: (de)o coba nno à Fontaine-près-Vézelay + le même de provenance inconnue; Goba no(dz) en gallo-grec à Berne (Suisse). + peut-être Cobba à Utrecht (Pays-Bas) NP: Gobannitio, Gobannicnus = plein de protection. Parmi les NP, il y a peut-être des théonymes passés inaperçus. NL: Gobannio (GB dans l' Itinéra ire d' Antonin) = le lieu de garde OU la protection, l' abri. Auj. s' appelle Abergavenny (Paysde-Galles). Remarquez l' évolution galloise: gobannio > *gavenny. < GUP DSF-231 = garder, protéger > gouverner > gupana = part présent para smeipada [kab][kov] gobedbi = en protégeant (instrumental pluriel) protecting, by protecting (plural instrumental) < Alise-Sainte-Reine: etic gobedbi dugiiontiio ucuetin in a lisiia = et qu' ensuite en (les) protégeant, elles exaucent les voeux des nobles à Alesia. La désinence – edbi est celle du part. présent para smaipa da à l' instrumental pluriel. La signification est "par leur protection". < GUP DSF-231 = garder, protéger > gouverner Grannos (granos ?) = le Charmant the Charming, the delightful < ND: Epithète très employé, presque toujours accolé à Apollon. A l' origine d' un "dieu gaulois" Grannos (DMC-208). < rama TB-760, râma TB-768 = beau, charmant Cette étymologie est confirmée par le gallois gr aenus = of good appea rance, mince et harmonieux, brillant. Le passage du "m" eurosanskrit au deux "nn" gaulois est normal. Exemple épigraphique: deo Apollini (Gr)anno [Grand (Vosges)] au datif > au nom: Apollo Grannus ? >> au dieu Apollon, le charmant. [crasn] hena = caprice, jeu, grâce caprice, play, favour < Dans l' épithète de déesses-mères albiohenae (au plur.) = les fées aux caprices inexplicables (voir albios) < helâ DSF-893 = grâce, frivolité, jeu, caprice < HEL = agir selon son plaisir, selon son caprice > mépriser L' interprétation est soutenu par: grec: kénos = frivole > la muse Mélpoménê, muse de la tragédie < mon étymologie: *malpio-hena < albio-hena = celle qui a des caprices inexplicables [vena][helu] idennica = qui éclaire les ténèbres (= qui éclaire l' ignorance) lighning the darkness, who lights up ignorance < ND: dédicace à Collias (Gard): sul[e]viae idennicae minervae = à Minerva, la bienfaisante éclaireuse de ténèbres. Ce sont les deux "nn" de idennica qui montrent que nous n' avons pas affaire à un nom suffixé par – ica. D' autre part, l' absence de désinence à nica peut s' expliquer par un neutre acc.plur. (voir nicâ ). > INDH DSF-132 = allumer, éclairer, être allumé; iddhan = allumant, qui allume iddha DSF-131 = allumé, qui brille + rude (< échauffé ?) + nicâ = nuit (voir cette entrée) > grec: to eidos = la forme < ce qui est à la lumière, ce qui est vu > lat: ideo adv. = pour cela, pour cette raison, c' est pourquoi < *ideo = je m' éclaire, je m' explique > idiota = un profane, un ignorant < *idia-ota = dépourvu d' éclairage > idiolum = image produite par l' ombre d' un corps, spectre, idée, idole < *idia-olum = forme de lumière, forme éclairée, action d' éclairer une forme. > idos = aspect, forme < ce qui est à la lumière, ce que l' on voit > idoneus = propre à, convenable < iddhan = éclairant > qui aide, qui sert > idylllium = une idylle < *idia-illya = riche en allumage > riche en passion ieuru = ? il a offert aux dieux , il a consacré aux dieux, il a dédié he offered to the gods, he devoted to the gods, he dedicated < (epigra phy) Verbe souvent utilisé dans les dédicaces aux dieux. Trois (ou quatre) désinences:
1- ieuru (gallo-grec: eiwrou): semble être un aoriste, pers. ? 2- ieuri: ? (la désinence – ai en gallo-grec, considéré comme quatrième désinence par XD (p 187) est, à mon avis, équivalente à ieuri (= eiwrai). ( ? peut-être présent âtmanepada pers. JE = je m'offre moi-même) 3- ieurus: semble-t-il un pluriel (pers.ILS ?). La flexion – u / -us rappelle étrangement la flexion biontutu / biontutus du plomb du Larzac. En sanskrit un parfait parasmaipada et un aoriste parasmaipada finissent par – uh == -us à la personne ILS ! L' utilisation du verbe IEUR- semble poser une structure grammaticale de ce type: l' auteur (ou anonyme) a sollicité de tel dieu (à l' ablatif) cet objet (à l' accusatif). Il me semble que, parfois, il y a un troisième complément: pour X (désinence en – ios ?) qui est le bénéficiaire humain de la sollicitation au dieu. (?) Par ailleurs, il n' est pas impossible qu' à un stade plus tardif du gaulois, l' ablatif de l' expression "a sollicité de la part de" soit devenu un datif. > grec: hiérow = je consacre, je sanctifie; hiéréuw = j' égorge pour le sacrifice. > lat: jur o = jurer, se lier par un serment, promettre; jura mentum = un serment < pour munir d' un lien imon = celui-ci (à l' accusatif) > qui est à moi that (in the accusative) > that is mine < Sur un peson de fuseau à St-Révérien: moni gnatha gabi – budhdhuton imon = par mon tressage (en parlant du fil), je me transforme en cette parure (ce vêtement) ("ce" possède un sens possessif). Probablement aussi dans l' inscription de Rom: lignes B 10 -11: ...derti imon. < skr: imam (VF-92) = acc. sg de idam (DSF-131) = celui-ci in = dans in, into incaratos , incarata = grand serviteur, grand assistant, grand gardien / grande servante great Servant, great Attendant < Plomb du Larzac (1b-15): onda donicon inca ra ta = Grande Servante de la Justice (du Pouvoir), Grande Gardienne de la Justice (du Pouvoir). < anucaratva DSF-35 = fait d 'assister ou de servir > en français se rattache aux paradigmes gar dien et gérant, dans le sens de "être en charge de", "veiller à qq chose". Mais le préfixe peut aussi avoir comme origine indra = puissant OU les deux ! [ingard][engwarat] incitas = que tu t' assures, que tu permettes, que tu fasses make yourself be sure of , make yourself let it be, make yourself do < Plomb du Larzac 1b-6: incitas biontutu = que tu fasses qu' elles soient arrêtées... 1b-11: ne incitas = que tu ne permettes pas. La terminaison en – ias ou – as du subjonctif 2ème pers du sg commence à être assez bien cernée en gaulois. < niçCI DSF-382 = obtenir la certitude, permettre [ensit] induti , indutio = une indication, un ordre an indication, an order < NP Indutiomarus = qui montre un sens du commandement; Indutilli < = ? riche en ordres (illya < ibhya ?), Indutissa = qui possède le commandement (issa < îçâ = qui possède au fém.) < a nuDIç DSF-36 = exhorter, sommer qq'un; TB-400 = ordonner < DIç DSF-307 = produire, ordonner + a nu = en avant , ensuite , pendant , comme >> DSF: exhorter ou sommer qq'un [induct][intuto][entitl] insinde = enchante (à l’impératif) enchant (impera tive) < Premier mot du plomb du Larzac. Un impératif est à supposer au début de ces imprécations magiques. La terminaison de l' impératif en – e est tout à fait plausible (voir latin: en -e également). Par ailleurs, la proximité phonétique entre *inshinde et le verbe français enchanter = munir quelque chose d 'un sort magique, est flagrante. En vieil irlandais, sid ou sith signifie: surnaturel , magique (JV-104). liciatim (PL-1a-5, PL-2a-9), ne liciatim (PL-2a-6), , licinaue (PL-1b-8) = en liant , en ne liant pas, ayant lié in binding / in not binding / having bound (?) < Plomb du Larzac 1a5, 2a9, 2a6: liciatim. La terminaison gauloise en -a tim doit être la désinence sanskrite – antîm de l' acc. sg des part. présents féminins parasmaipada. ETN: les Ambi-likoi en Norique (Ptolémée) = ? les Très Unis
> lat: licium = fil de chaîne du tissage > angl: to link = relier, a link = un lien, etc... [rigian][ligiat] lidssatim = en (les) liquéfiant, en faisant (que les âmes) soient extraites, en trayant, en dissolvant in liquefying (them), in dissolving (them) < Plomb du Larzac 1a5: lidssatim. La phonétique de ce verbe est à peu près *LITCHA . La proximité avec l' espagnol leche = lait est évidente. En sanskrit, il y a une grande famille de racines dont les sens s' emboîtent. Je pense qu 'un des verbes originaux de cette famille est LUNCH TB-797 DSF-616 = extraire, éplucher, arracher, cueillir, rogner. Comme très souvent dans le sanskrit, les verbes-racines sont issus d' actions de la vie de tous les jours des chasseurs-cueilleurs et premiers agriculteurs du néolithiques. Ici, il s' agit de "l' action de faire sortir des fruits de la nature les matières uti les". lissatim (PL-2a-9, PL-2b-11), ne lisatim (PL-2a-6), lissinaue (PL-1b-7)= en léchant, en ne léchant pas, ayant léché in licking, in not licking them, having licked < Apparemment quatre utilisations dans le plomb du Larzac. 2a9, 2b11: lissa tim 2a6: ne lisa tim 1b7: lissinaue Voir à licia tim, pour les conjugaisons. < LIH TB-796 DSF-616 = lécher, détruire en léchant ; Lî TB-796 = liquéfier
[lish][lesk][lith] litanos = le guide the Guide < ND Apollo Amarcolitanos deo Apollini Granno Amarcolitano [Branges (Saône-et-Loire)] au datif > au nom: ? Apollo Grannus Amarcolitanus >> au dieu Apollon, le Charmant, le Guide Eternel ND: Uidaso-lithana à Topusko (Croatie) < Les NP Litanus, Litania, Bêpolitanos, Koggénolitanos, Karthilita nios ont probablement comme sens: "le guide". > angl: to lead = guider, a leader = un guide [rithan][rison] Voir Agelitos, Mar s Smertulita nos lob / lopites / *robita = s' emparer de , saisir; que tu t' empares de; il saisit to take, to seize, to rapt < lopites: mot du plomb de Chamalières: lopites sni = que tu prennes les (deux) enfants (fils). < LABH DSF-612 TB- = s' emparer de >> labhîthâs (potentiel des verbes âtmanepada) = que tu prennes, que tu t' empares. [rob][rapt] lub , lubi = être avide de > aimer to be fond of, to like < Inscription sur une coupe à Banassac (Lozère): lubi rutenica onobia tiedi ulano celicnu = aime les vins ruthènes comme l' hirondelle divagante. lubi est à l' impératif. > LUBH DSF-616 = être avide de + datif OU locatif, séduire, attirer; lobha TB-802 = convoitise, lobhin = désireux [lov][lib] lunget = qu' il soit évité could it be a void < Plomb du Larzac 1a-6 : eianom uoduiuoderce lunget = que leur uoduiuoderce (délivrance ?) soit évitée. Conjugaison sanskrite 3ème pers sg du potentiel -ît / -îta. < LANGH DSF-612 = traverser , sauter par-dessus, échouer uoduiuoderce comporte une désinence de locatif, ce qui est logique avec un verbe qui signifie "traverser, sauter par-dessus". [lack][long][lash] mana (ou manos), mna NF ? = puissance, moyen de percevoir et de faire > esprit, force power, mean of perception and action > spirit, strength < Plomb du Larzac 1b7: indas mnas uer onadas brictas = les puissantes forces transformant les morts. Semble être un nom féminin – as > acc.plur. fém. NP: Ariomanus = esprit noble < manas DSF-550 NN = pensée, esprit, principe vital; manîshâ DSF-550 NF = la pensée < qui possède le principe vital
polynésien: mana= la force voir antumnos [mand] mapon OU mapos = le géniteur, le père (masculin ?) the genitor, the father (male) < Plomb de Chamalières L2: arti u mapon(on) aruer iiatin = en commençant "par les pères de la lignée" OU par les descendants masculins. ND Mabomus (< ?datif mabomi) à Birrens (GB)(in RDG). < VAP TB-813 DSF-626 = procréer, dans le sens de répandre les graines, semer. Présent par asmaipada : vapa mi = je procrée > Mapomus à Birrens. > v.gall: mahar = le sexe masculin > gall: gwaywffon = une lance < *waypon (angl: a weapon = une arme) > v.irl: moth = le sexe masculin; matan = le matin < celui qui est au début La traduction "mapo- = fils, garçon" (XD-215) a été induite en erreur par le part. passé passif sanskrit vapta = qui a été semé, procréé > gall: mab = fils, v.irl: macc = fils. [papa][vapan] matres = les déesses-mères, les fées the goddess-mothers, the fairies < De très nombreuses inscriptions mentionnent des dédicaces aux matres OU aux matr onae. Il semble que les deux mots soient quasiment des synonymes. Voir à l' entrée suivante, ma tentative pour les différencier. matronae = les déesses-mères, les fées ? the great goddess-mothers, the great fairies La différenciation entre matres et matronae ne paraît pas possible dans les sens observés dans les inscriptions. Cependant, j' émettrais l' hypothèse philologique que matronae signifie "importantes matres" avec l' utilisation d' un suffixe sanskrit – eka = unique, éminent. Le mot eka signifie "un" , il a été transposé en Europe par *ena dans toutes les langues. Donc matr ona < *matriena < *mattrieka = éminente déesse-mère. < skr: mâtri TB-697 = la mère. Le sanskrit religieux possède une racine *MATH qui est l' énergie vitale qui transforme et qui crée le mouvement cyclique vital. Le français exprime cette racine dans le paradigme: maturité, mûrir, etc... < Le DSF (p 562) indique: pluriel de mâtri (mère) > mâta rah (=mâtar as) = Mères divines, énergies des dieux ou génies femelles. > lat: mater = la mère *me , *mei , meion = moi me (myself) < Plomb de Chamalières L8: toncsii ontio meion = un part présent OU un verbe au présent (pers: ils) + me au datif sg. ? < skr: mad > mahyam au datif sg. = DSF-546: thème de pronom pers. 1ère personne. mediiiotama = le plus moyennement (> conservé, OU vieilli en parlant du vin) the most average (wine) OR the modera tely aged (wine) ? < Inscription sur taste-vin de Lézoux: mediIotama sincera = (mediiiotama) = (vin) pur et d' âge moyen Plusieurs possibilités: 1- < medhya DSF-576 = pur; medhyatama DSF-576 = le plus pur 2- < madhya DSF-549 = qui est au milieu, avec suffixe superlatif – tama = le plus moyennement (pur). Mais aussi l' élément tama pourrait indiquer "reposé, vieilli" (< TIM = s' immobiliser; TAM DSF-278 = languir; çAM TB-932 = cesser, être apaisé, grandir calmement, ta mas DSF-278 = obscurité, ténèbres). sincera en latin signifie "pur", mais aussi: "simple, entier" (il n' est d' ailleurs pas impossible que cela soit un mot gaulois). Dans le cas du deuxième sens, la traduction pourrait être "le plus entièrement (sincera ) pur (mediiiotama)". L' examen d' ensemble de ces inscriptions sur taste-vin me fait pen cher vers le sens qui attribue un degré de vieillissement du vin. mediiiotamica = vin d' âge moyen moderately aged wine < Inscription sur taste-vin de Lézoux: mixta / mediIotamica / tIotamica = la traduction devrait être: mélangé / vendange moyennement vieille / dernière vendange. Le sens de mediiio = moyennement âgé, est peut-être corroboré par madhyâ TB-681 = a dolescente >> mediiiotamica < mediiiota(ma) (moyennement vieilli ?) + mica (jus, vendange). Néanmoins le sens de mediiiotama est incertain. mica = vendange ? , jus ? juice , gra pe harvest ?
< inscriptions sur taste-vin de Lézoux: 1- anda mica = ? dernière vendange 3- mediiiotamica = vendange (jus) moyennement vieillie; 4- uertamaca (pour uertamica ?) = vin vieilli ? 4- tiiotamica = vin n ouveau < MUCH DSF-570 = libérer, lâcher; TB-712 = angl: to effuse (s' écouler) > v.irl: mlegon = traite (de la vache); mlig = traire, extraire; etc... > lat: mucus = morve, mucus nasal mnanom (=mna)
voir bena
mor , mori = la mort death < Dans moritasgo une épithète de Apollon. deo Apollini Moritasgo [Alise-Ste-Reine (Côte-d'Or)] au datif > au nom: Apollo Moritasgus >> au dieu Apollon, qui apaise la mort. (l' action de mourir) Dédicace trouvée 4 fois à Alise-Ste-Reine. D' ailleurs, je verrais bien comme étymologie de Sainte Reine < Saint Gra nno . J' hésite à vous proposer la traduction habituelle de moritasgus = "blaireau de mer" (XD-291) tant elle est risible. Evidemment, tascos est peut-être un des anciens noms du blaireau, mais de là à en faire un théonyme ou même le nom d' un chef sénon ... Il me paraît évident que l' origine est: - ta sgus < skr: tushya = qui apaise TB-369 < TUSH TB-369 = être silencieux, être calme, être satisfait. - mori < skr: MRI = mourir nama (< toncnama ) = matrice, gorge womb, throa t < Plomb de Chamalières, ligne 7: etic secoui toncnaman = secoui est probablement un verbe et toncnaman doit être le nom d' une divinité chtonienne à l' accusatif, la puissante matrice (?). A mon avis Nama est l' équivalent de l' indien Yama. Probablement présent dans ETN: Namnètes (près de Nantes) (naman-ètes = ? les adorateurs de Nama) et Numides (Afrique du nord). < skr: NAM = aller soi-même vers le bas; nâ ḍî DSF-355 = trou, creux ;nâbhi = le nombril, un centre, la nef (de l' église) , le moyeu de la roue (pièce centrale autour d e quoi tournent les autres). < yama DSF-587 = fait de retenir (qui garde dans les ténèbres) < tamas = nom d' un des trois principes de l' Univers < tamas DSF-278 = obscurité, erreur (on dit "s'enfoncer dans l' erreur") voir tonknama [tama][yama][tona] nantos = la vallée, le creux the valley, the hollow < Ce mot est présent dans le Glossaire de Vienne et en toponymie. Glossaire de Vienne: nanto = valle; trinanto = tres valles. NL: Nans (Doubs, Var, Jura), Nant (Aveyron, Meuse) = le val, l a vallée Nantes (Loire-Atl.) < skr: namate = il s' enfonce, il descend < NAM DSF-350 > en gallois, le sens a glissé vers: ruisseau = nant (là où il y a un vallon, il y a toujours un ruisseau) Voir nantu [pant] nantosuelta = celle qui donne la félicité who is giving felicity (bliss) < ND: Nantosueltae [Saarburg (Allemagne)] au datif > au nom: Nantosuelta >> à celle qui donne la félicité. Le théonyme Nantosuelta n' est probablement ni "rivière ou vallée sinueuse" (RDG-14), ni "valensoleillé" (XD-231). < skr: nandathu DSF-349 = joie, félicité + suffixe – ella = qui a le pouvoir de faire nantu = profond, creux deep, hollow NL: Nantey (Jura) > Nantiacum < *nantu-iacum = le lieu creux, le lieu profond Nanteuil, Nantheuil, Nantuel, Nantouillet < Nantolium < *nantu-ialon = lieu creux, lieu profond. Les noms de rivières sont issus d' une autre racine < skr: nadî 349 = rivière < NAD = bruire >> la rivière émet le son de l' eau qui coule. Il y a peut-être eu agglomération des deux sens (?). nicâ NF = la nuit (nica NN ? = les ténèbres ?)
the night (the darkness ?) < Dans une dédicace à Collias (Gard): au datif sul[e] viae idennicae minervae = au nom: ? sulevia idennica minerua = à Minerva, la bienfaisante éclaireuse de tén èbres. < niçâ OU niça OU niç DSF-381 = la nuit, un rêve (l' étymologie donnée par Th. BENFEY n' est pas bonne). > grec: hê nyks, nyktos = la nuit > lat: nox , noctis NF = la nuit voir idennica nitixsintor = elles seront introduites there will be inserted < Plomb du Larzac 1a-7: utonid ponc . nitixsintor si[es. 2a-4: ponc nitixsintor sies. Semble être un futur passif... < niVIç 380 = pénétrer < VIç = entrer, s' asseoir, affluer > lat: intexo = je fais entrer qq chose dans, j' insère [intsikz] olbius = voir albios ? onda OU anda = grand, puissant large, powerful < Plomb du Larzac: ND onda bocca (2a-2, 2a-3, + peut-être 2a-12 ?) = ô Grande Bouche; anda incors (1b-12) = Grand ....; onda donicon incara ta (1b13) = grand serviteur de la justice < â dya DSF-115 = prééminent, sans pareil (==andya) < ? daņḍa DSF-297 = bâton, sceptre, autorité , pouvoir de justice [khand][hondu] onos (onobia): voir uonos = le vin *osaan = océan ocean *osa < skr: tathâ DSF-274, TB-348 = ainsi , tant, tel grec: hosos = combien grand ! , si grand, immense < peut être avec redoublement intensifiant de *hos > (voir grec: ws = comme, ainsi). Cette adjectif a donné le nom du dieu Poséidon < hos-eidon = immense forme. Dieu de la nature immense, aussi bien la mer que les montagnes. Dans certains mythes grecs, il symbolise l' Himalaya. an < skr: AN = respirer >> l' immense respiration. Encore une fois l' esprit de comparaison de nos ancêtres est mis en lumière, avec toujours le microcosme qui explique le macrocosme et vice-versa; et le sentiment que ces analogies font partie d' une logique divine. Ces analogies furent une des bases initiales des raisonnements religieux et philosophiques. > grec: ho wkeanos = l' océan > FR: l' océan pis = = bis = viser, tendre à, faire pour to aim for, to want to do < Plomb de Chamalières L10: pissiumi = ? je servirai, je suivrai < ? skr: abhi-I DSF-70 = suivre (> FR: une piste), abhi-ISH = désirer, souhaiter > palaeohibernien: dans les scolies sur l' Ancien Testament, contenues dans le manuscrit appelé "Codex Regina 215" (Bibliothèque du Vatican), il y a le mot bis (THP-1-p 2). Ce manuscrit est supposé avoir été écrit par un scribe continental vers 876 (THP- I-page XIII). Dans cette version du Livre d' Amos (note), est glosé le mot latin trulla = vase à puiser, louche, truelle. "liag iern bis oc denam macre"(en palaeo-hibernien) que STOKES et STRACHAN traduisent par "a n iron spoon which is (used) in building a wall" , soit, en français: "une truelle". Si l' on traduit, mot à mot, le palaeohibernien, cela donne: cuillère en acier (liag ier n) [bis] à (oc) pour faire (denam) les murs (macre). Il semble bien que le mot bis signifie "utilisé à, servant à". Bizarrement, le mot bis n' est pas contenu sous cette forme dans le lexique étymologique de l' irla ndais ancien. Etait-ce un mot ou une forme verbale invariable signifiant "pour" ? Nous en avons une trace en all: bis = jusqu' à. [mis][vis] ponne = obtiens (à l’ impératif) manage to ha ve OR mana ge to do < Impératif d'un verbe gaulois issu du sanskrit PAD TB-509 = obtenir, faire que
Le mot gaulois est inscrit sur le plomb du Larzac (2b-4) ia suolsonponne antumnos . nepon = de cette manière, n' obtiens de nouveau principe vital pour aucun. Le mot iasuolsonponne est quasiment certainement yathâ -abhisam-panne DSF-69, car l' exacte transposition est trop extraordinaire. Cela ne peut pas être une coïncidence. > lat: pa teo = être accessible rate = un abri, une protection a shelter, a protection NL: Argentorate (> Strasbourg) = solide protection (voir ar ganto 1) < raksha DSF-595 = garde, protection, sentinelle > v.irl: raith = levée de terre, motte, fort [raith][rad][lessé] ratet = qu' il se garde, qu' il se protège de, qu' il évite, qu' il rate should he escape from, should he save himself < Plomb du Larzac: ulatucia ra tet (1b5) = que la fermentation échoue; semnas ratet (1b10) = que l' incarnation échoue. Désinence du potentiel, pers. IL. < RAKSH (rakshati = il garde) DSF-595 = garder, protéger, veiller sur; mais aussi: se protéger de, éviter *rathis, ratis = qui est possède un ornement > fougère < MARCELLUS: "herbae pteridis, id est filiculae, quae ratis gallice dicitur" (de medicamentis liber-XXV-37). < rachita = décoré, orné; ou RACH DSF-596 = décorer, orner + -is = qui possède . > V.irl: ra ith (DOTTIN-280) ;> basque: iratze = fougère (XD-253) [rautsis] ratheihae = protectrices who is protecting < ND: épithète de Matronae à Euskirchen (All.): matronis r atheihis = aux déesses-mères protectrices < RAKSH (rakshati = il garde) DSF-595 = garder, protéger, veiller sur ratiate = elle se protège elle-même > un fort he protects by himself < NL: Ratiate > Rézé (Loire-Atl) Pourrait être une trace d' une conjugaison âtmanepada: skr: rakshati = il protège quelque chose ou quelqu' un; rakshate = il protège lui-même < < RAKSH (rakshati = il garde) DSF-595 = garder, protéger, veil ler sur ratis = qui possède la protection who has a very good protection OR who is a very good protector NL lat: Radis = île de Ré ND: Dea Ratis (à Chester – GB) = déesse protectrice risu (risun) = l' action d' abandonner > l' abandon the action of giving up > the abandonment < Plomb de Chamalières (L1): : a ndedion uediiumi diiiuion risun artiu mapon(on) arueriiatin = l' application des châtiments je demande, par l' abandon des destins, d' abord des descendants masculins OU des descendants des pères. Je privilégie la désinence sanskrite d' instrumental (-una) des mots en – u. J' ai d' abord pensé à un tumanta (-um) du verbe nyAS, toujours possible, mais moins probable. [nisu] rodatim = en faisant suinter, en distillant > en réalisant, en perfectionnant in making weep, in distiling > in achieving, in perfecting < PduL 2a7: ne roda tim = en ne distillant pas, en ne perfectionnant pas, en ne satisfaisant pas. < RUD (rudati = il fait suinter) TB-773 = suinter, pleurer (atmanepada et parasmeipada) rodana TB-780 = pleurs, suintement Le sens religieux premier a peut-être donné un sens commun < RâDH TB-767 = s' accomplir, réaliser [rhut][rot][rhus] rouphê , *rufê = soin, préservation, médicament care, preservation, medecine < Sur le cachet d' oculiste de Epiais-Rhus (Val-d'Oise): ailei rouphei = " pour la préservation de l' oeil". Voir ailê. Cette racine se retrouve dans des noms de lieux gaulois. [trouf][hof][rouv]
sagitiontia (sagitiontias) NF ? = la (re)naissance, l' éveil à la vie revival, awakening of life < Plomb du Larzac 2a8: biontutu se mnanom sagitiontias = que soient arrêtées les renaissances de ces femmes OU arrête les renaissances de ces femmes. La désinence est celle d' un acc.plur. des noms fém. en – a. 2b: sies peti sagitiontias. < skr: sajîvatâ DSF-768 fait d 'être vivant > samJîV = revenir à la vie > part. présent (moyen ?): samjîvyantî au fém.nom.sg. > *sajityantia [skitptio] se = ces these < 2ème mot du plomb du Larzac (1a2). Traduit habituellement par "ces" (XD-268). Fait partie des démonstratifs invariables qu' on retrouve en vieil irlandais, mais curieusement après les mots qu' ils déterminent (JV -154). Je pense qu' il est également présent devant mnanom en 2a8 et 2b7. Probablement dérivé du démonstratif skr: tad , te au masc.plur. ; tâh au féminin plur et tâ ni au neutre pluriel (tous identiques au nominatif ou à l' accusatif) seuerim , seuera = en berçant, berce (s' occuper d' une petite personne en la nourrissant) in lulling, lull (impera tive) (to look after a little person, for example, in nourishing him) < Plomb du Larzac: 1a4, 2a9, 1b8, 2b10 + seuera en 1b10. > SEV DSF-860, TB- = bercer , s' occuper de, servir, honorer + Hâ TB-1110 – 1 = donner un chemin (dans la langue des Vedas) > TB-1060: sevâ-Hâ = servir une "basse" personne. Le "h" eurosanskrit est presque toujours transformé en "r" en milieu de mot. sevâ signifie "suivre" (TB-1059: SEV akin to SAP) >> donner un chemin à suivre. [sbero][saver][cever]cevel][kever][kevel] slougo , slougi (? *slougno , *slougni) = agité, zélé agitated, zealous < ETN: les Catuslougi OU Catoslugi (tribu du nord de la Gaule, environs de Eu, Seine Maritime). Je me penche sur cet ethnonyme car le méli-mélo que l' on peut lire à son sujet est vraiment trop confus (XD-275). Il est connu dans le texte de PLINE l' Ancien (Histoire Naturelle IV-17). Dans mon texte de référence, il est orthographié "catoslugi". L' orthographe catuslougi est confirmée par une plaque dédicatoire découverte en 2006 lors des fouilles de l' antique cité de Briga (près de Eu). Voir celicnu [selug][zelig] smerio, smerios (< adsmerios) = souriant, le souriant smiling, the Pleasant < Voir adsmerios < smera TB-1091 = souriant [meri][mari] smertu , smertus = bienveillant, le bienveillant benevolent, the Benevolent < ND: Iov(i) Smer(to) [Grignan (Drôme)] au datif > au nom: Jupiter Smertus ? = à Jupiter le Bienveillant Voir aussi Mars Smertr ius [mercy][martu] smertrios = le bon conseiller, le maître the good adviser, the master < Ce mot n' est connu que dans trois théonymes: 1- Marti Smertrio [Liesenich (Allemagne)] au datif > au nom: Mars Smertrius. = à Mars, le Bon Conseiller. 2- Smert[rios] à Paris. 3- [d] iti Smer[trio] à Grossbuch (All.). Ici le mot (d)iti n' a pas, à ma connaissance, été traduit. smertrius est généralement considéré comme équivalent à smerius et à smertus = prévoyant, qui prend soin de, pourvoyeur (XD276). (voir discussion à Mercurius Adsmerius) Le sens était probablement "qui fait la bonne pensée" (celle qui réussit ?). Voir adsmerios, smertus, smertulitanos [merdri][mertli]
smertulitanos = le guide bienveillant the benevolent guide < ND: Marti Sme(rtuli)t(a)no [Möhn (Allemagne)] au datif > au nom: Mars Smertulitanos ? = à Mars, le bienveillant Guide. smertu = avisé, bienveillant; voir à Jupiter Smertus litanos = guide, voir à: Apollo Amarcolitanus Voir litanos sol , solios = le soleil the sun < ND: I(ovi) O(ptimo) M(aximo) Soli Bussurigio [Alba Iulia (Roumanie)] au datif > au nom: Sol Bussurigius ? >> à Jupiter, le Très Bon, le Très Grand Sol qui nous apporte la l umière < skr: sûrya = le soleil Voir aussi sulî soli (OU suli) = agréable, plaisant pleasant < ND: A Bourges: solimarae = à celle qui excelle dans le bonheur < Soli-mara = qui montre du bonheur, qui apporte du bonheur. Dédicace à une divinité féminine à déterminer. NP, en premier terme de composition: Soli-boduus, Soli-marus = qui abonde en bonheur, Soli-rix = riche en bonheur, Solimutus, Solisetia, Solicur i, Solibitis, etc... [holi][ioli] *solimant , *solimano = qui apporte la joie what brings joy < A partir du v.irl: sollumun (plus tard: sollmain) JV-S168 = fête < *soli-mant = qui apporte la joie; on peut reconstruire un mot gaulois solimant OU solimano. < skr: sukha-mant = qui apporte la joie ;sukhamaya TB-1048 = plein de OU qui consiste en joie > ? le roi Salomon > NP arabe: Soliman, Suleyman, Salman, etc... > NP anglo-saxon: Sullivan > NP français: Sylvain > FR: solennel < qui offre un aspect de fête < v.irl: sollumun + suffixe adjectival -al. solimaros = qui montre de la joie, qui excelle en joie what shows joys, what is exultant ND: A Bourges: solimar ae = à celle qui excelle dans le bonheur < Soli-mara = qui montre du bonheur, qui apporte du bonheur. Probable dédicace à une déesse-mère. NP: Soli-marus = qui abonde en bonheur sos = ces (neutre acc. plur.) these (neuter, accusative, plural) < Plomb de Chamalières L3: sos br ixtia = ces corps (à l' acc. plur.) sosi (sosin) NM ou NN = représentation (statue ?) imitation, reproduction (statue ?) < Alise-Sainte-Reine: MARTIALIS.DANNOTALI IEVRV.UCUETE.SOSIN CELICNON = Le prêtre de Mars Dannotali a fait consacré par Ucueti(s) les représentation d' hirond elles. sosin correspond à la désinence – ini des neutres en -i à l' accus. plur., en sanskrit (l' acc.sg. est – i) A Lézoux, une statue porte l' inscription: Apronios ieuru sosi esu = Pour Apronios, a été consacrée par Esus la statue (cité dans JDV-106: mais non-traduit). L' accusatif des noms neutres en – i est bien – i, en sanskrit ! > grec: isos = identique, semblable; isadzw = je rends semblable > FR: un sosie = quelqu' un d' identique < le mot gaulois est encore connu au XVIIè s, puisqu' il est utilisé par Molière comme nom de l' esclave d' Amphitryon dont Mercure prend l' apparence (1668). > angl: so = ainsi suagros = clair, pur, brillant clear, pure, brilliant < Présent dans le NP Suagrius OU Syagr ius (chef gallo-romain de la Gaule du nord, au Vè s). < skr: svaccha DSF-878 = clair, pur , brillant < accha DSF-8 = clair, pur , brillant, transparent; mais aussi < saura = solaire, comme le soleil > grec: ho khalkos = le cuivre < *svalcha
> anc.FR: cuevre = cuivre (NDE) < *cuaura < *suaura < svaccha > FR: cuivre Voir agros [kuaur] sucellos = celui qui rend heureux the one who makes the men happy < ND: deo Sucello [Vienne (Isère)] au datif > au nom: deus Sucellus ? = au Dieu qui rend heureux Le théonyme Sucellos / Sucellus est un théonyme assez répandu en Europe occidentale. Son analyse débouche sur une multitude de sens possibles. Le sens retenu par la plupart des philologues est "le bon frappeur"(XD-113), d' où un mot gaulois supposé cellos = ? marteau, frappeur ? Le choix de cette inter prétation est presqu' entièrement dicté par le maillet qu' il tient à la main sur la plupart de ses représentations. A mon avis, son nom provient du skr: sukha DSF-841 = agréable, plaisant, et plus particulièrement de sukhayati = rendre heureux. sukhena TB-1048 = joyeux, sukhada TB-1048= qui donne du plaisir [sucero][koshel][skher] Les mots suivants issus des dédicaces relevées dans le RDG en divers endroits d’ Europe, posent d’ énormes problèmes. (Allemagne, France, GB, etc..) Quelques questions: - les désinences sont elles toutes latin es OU gauloises ? - les cas sont-ils bien tous des datifs ? Difficile de faire le tri entre toutes ces orthographes qui se contredisent...néanmoins, voici le fruit de ma r éflexion, en postulant qu‘ ils sont tous au datif et qu‘ ils prennent tous des désinences latines, ce qui n‘ est pas absolument certain: sulea OU sulê = bienfaisante benevolent (feminine), who brings pleasure
Je me base sur l’ origine de la lettre « e » qui est « ai » . A la suite de cette idée, je r econstitue d’ après le sanskrit: < *suraya < sukhaya == *sulaia >> gaul.: sulea = qui est obligatoirement OU qui peut être bienfaisante > qui possède le pouvoir d’ être bienfaisante.(suffixe – ya de potentialité ou d’ obligation, VF-142) mots concernés: - suleis = aux bienfaisantes (à Avenches, Berne, Lausanne, Soleure en Suisse) < (comme tous les mots suivants) < sukha DSF-841 = plaisant > sura ta DSF-851 = une grande joie [suraya] sulia (au datf plur: sulis) = bienfaisante benevolent, pleasant mots concernés: - sulis = aux Bienfaisantes L ’autre mot dans deae sulis devrait être un génitif masculin de Sol = Sul >> à la déesse du Soleil (la femme du soleil). Confirmé peut-être par templo Sulis (à Bath)= au temple du Soleil ou au temple de Sulî (sa femme). Toujours rattaché plutôt à Sol, le Soleil: deae Sulis Minervae = à la Déesse du Soleil Minerva.
< probablement même étymologie que sulea [iulia] suleva = amicale, bienfaisante friendly, benevolent mots concernés: -sulevis = aux Bienfaisantes -matribus sulevis (à Rome)= aux Déesses-mères bienfaisantes -sulevis domesticis (à Cologne, All.) = aux Bienfaisantes de la maison Donc au datif pluriel des fém. en – a du latin. A priori ne peuvent pas être des sulevia car au datif pluriel, elles feraient suleviis. < sûra -ibhya = riche en soleil > TB-1050: surabhi = odorant, plaisant, amical, bon, le printemps. (Je diffère de Théodore BENFEY sur l' étymologie) > ? lat: silua = la forêt [iulena][iulep] sulevia adj = ensoleillé(e) > amical(e), plaisant(e) sunny > friendly, pleasant
La différence avec le mot précédent pourrait résider dans l’ adjonction du suffixe – ya de potentialité ou d’ obligation (VF-142) >> qui peuvent être riches en bienfaisance mots concernés: -sul[e]viae idennicae minervae (à Collias, Gard) = à Minerva, la bienfaisante éclaireuse de ténèbres. -suleviae deae = à la Déesse bienfaisante (= Minerva ?) -suleviae = à la Bienfaisante sulevî = qui fait la prospérité, qui fait le plaisir who makes prosperity, who makes pleasure mots concernés: -suleviabus = aux Bienfaisantes < sura bhi TB-1050 adj. (TH.BENFEY: < sura bh-i = odorant, plaisant, amical, bon, le printemps; Surabhî NF = la Vache de la prospérité > la Terre Sulî OU sulis = bienfaisante , solaire > déesse du soleil (femme du soleil) benevolent, solar > goddess of the sun (wife of the sun) mots concernés (tous à Bath, GB) : - suli = à Suli OU Sulis - deae suli = à la Déesse Sulî - deae Suli Minerva = à la bienfaisante Minerva < Sûryâ, nom de l' épouse du soleil en Inde Voir idennica , sol suoliccentos = absolument pas observé ou observable > silencieux absolutely not seen or observable > silent < Dans une inscription de Rodez non-interprétée. A mon avis, il s' agit d' une adresse théonymique: Alcovindo Suoliccenc(i) au datif >> "à celui qui rugit sans qu' on le voie " (le tonnerre ou le vent). Pour alcouindo = celui qui rugit, voir à alcos. < svalakshita DSF-880 = absolument pas observé ou observable [silicent] suos = bon, bien good, well < Cososo deo Mar ti suo [Levroux (Indre)] au datif > au nom: ? Cososus deus Mar s suus = au Très Très Grand Dieu, le bon Mars. (voir à cososos) A ma connaissance, cette dédicace n' a pa s été interprétée. < su DSF-840 = bon, bien, beau, agréable, convenable, abondant, aisé [si][shu] tanaros (+* tannos ?) = le tonnant > le tonnerre the one who thunders > thunder < (ovi) O(ptimo) M(aximo) Tana ro [ Chester (GB)] au datif > au nom: Tanaros OU tana rus ? >> à Jupiter, le très bon, le très grand, le tonnant. C'est la seule dédicace comportant le nom Tanaros. < skr: TAN TB-350 ou STAN TB-1068 = faire du bruit, tonner taranos = le soleil < celui qui traverse (le ciel) , le Triomphant the sun < the one who tra vels, who crosses (the sky), the Triumphant < Taranoou(i) [Orgon (Bouches-du-Rhône)] au datif gaulois (Voir P-Y. LAMBERT, la langue gauloise) > au nom: Taranos ? Le mot Tara nos (et ses autres graphies supposées: Tarain(i) , Tara nuos) n' apparaissent que trois fois en tout, donc une fois pour chaque graphie. Il a pourtant d onné lieu à une entité divine gauloise que l' on retrouve à coup sûr dans beaucoup de représentations en Europe celte. Lucien en parle également (Tar anis). Je ne suis pas du tout convaincu par la traduction que l' on a donnée: "le tonnerre" (voir par exemple XD-289). La différence avec l' épithète précédent étant expliquée par une métathèse tanar > taran . Je suis d' autant plus "à l' aise" que Tara ni est un des noms du soleil en sanskrit (TB-356, DSF-278). Sa signification est celui qui traverse (voyage) le ciel. Dans les textes hindous, Târinî (AD-507) est aussi "le passeur" car le verbe TRI possède le sens âtmanepada de "traverser soi-même" (voyager) et le sens pa rasmaipa da de "faire traverser quelqu'un", "le sauver". On retrouve, dans le sens parasmaipada, le Tar anos gaulois qui fait tourner la roue du monde et d es âmes. L' européen Taranos a sans doute acquis de plus en plus le sens de "celui qui fait tourner". Peut-être parce que la rotation des étoiles est encore plus visible aux latitudes tempérées et nordiques: le trajet des étoiles décrivant, durant la nuit, des cercles concentriques autour d' un axe. Comme preuve de ce glissement de sens européen, j' amène le sens qu' a pris ta ranos dans les
langues européennes: FR: tourner , angl: to turn. Ces deux verbes ayant néanmoins gardé leur sens premier qui est seulement déplacement (passer) sans rotation: tourner au vinaigre , etc...., to turn to white = blanchir. < skr: tara ņi DSF-278 NM = le soleil, un bateau, adj = triomphant < TRî = traverser, triompher [tran][train][drain][tarn][torn] tasgo , tasgos = l' apaiseur, le contenteur the one who appeases < Dans l' épithète d' Apollon: deo Apollini Moritasgo [Alise-Ste-Reine (Côte-d'Or)] au datif > au nom: Apollo Moritasgus ? >> au dieu Apollon, qui apaise la mort Dédicace trouvée 4 fois à Alise-Ste-Reine. Il me paraît évident que l' origine est: - ta sgus < skr: tushya = qui apaise TB-369 < TUSH TB-369 = être silencieux, être calme, être satisfait. Nous avons le nom d' un potier gaulois Tasco-uanus (XD-291: "tueur de blaireau") qui est plutôt "celui qui tue sans bruit, calmement, avec plaisir". - mori < MRI = mourir > gall: tawedog = silencieux, taciturne < *tasgo-da = muni de silence; tawel = calme, paisible < *tasg-uol = plein de paix Voir mori [dosk][dosh] tertio , tertion = le bon passage, le gué, le passage sacré the good way, the ford, the sacred ford < L' interprétation est indissociable de celle de tertionicnim. Plomb du Larzac 2b-11: seu[er] im tertio lissatim = en (les) berçant dans le passage sacré, en les léchant... < tîrtha DSF-285 NN et parfois NM = passage, descente vers la rivière, gué, moyen de salut, maître spirituel < TRî = traverser, triompher [saertu][trets][senti] tertionicnim (PL-1a-5) , tertioni[cnim] (PL-1b-8) tertionicna (1b10) = en descendant vers le passage de la délivrance, descend (les) vers le passage de la délivrance in going down through the sa ving ford, go down through the saving ford < Dans le plomb du Larzac. Fait partie du vocabulaire religieux. 1b10: seuera tertionicna / ne incitas biontutus = berce (les), descends (les) dans le passage sacré, ne permets pas les arrêts ... < tîrtha DSF-285 NN et parfois NM = passage, descente vers la rivière, gué, moyen de salut, maître spirituel + niKHAN DSF-360 = enfouir, enterrer. Terminaison d ' impératif (?). tiedi = comporte-toi > comme, pareil be like something , do as someone < Coupe de Banassac: lubi rutenica onobia tiedi ulano celicnu = aime les vins (onobia) ruthènes, fais comme l' hirondelle divagante. La désinence en – i est typique de l' impératif âtmanepada, pers: tu. < STHâ TB-1074 = pratiquer, exister, se comporter. ula no celicnu est à l' ablatif de comparaison. > grec: ethw = avoir coutume de > lat: suetus = accoutumé, qui a l' habitude < *sthayati > FR: seoir ; est-ce que cela te sied ? = convenir < comme tu as coutume. tigontias = que tu prennes soin, que tu fasses, que tu réussisses you would ta ke care, you would mana ge < Plomb du Larzac 1a4: probablement une 2ème personne du subjonctif présent, car la désinence est identique au latin, et au potentiel âtmanepada du sanskrit: -îthâh (==-itias). L' hypothèse est renforcée par la proximité avec le théonyme, agent d e l' action: Adsagsona. < *tigat < skr: ati-YAT DSF-582 = ati (préfixe intensifiant) + YAT = chercher à atteindre, s' efforcer , prendre soin, obtenir > grec: ho diakonos = le serviteur < celui qui prend soin [tiako][daigo]
= nouveau-né tiiota new-born < Inscriptions sur taste-vin à Lézoux: tiiota (tlota) = récent; tiiotamica = vin nouveau (vendange récente) < toka DSF-289 = nouveau-né, progéniture + mica = vendange, jus ? < ? skr: SUTT = être petit; sutavant = qui a des enfants; tâti DSF-280 = continuité, progéniture > v.irl: tiug iic = dernier, final ; todiuscud = fait d' éveiller, de ressusciter < se lever à la fin > FR: tôt [dyot]tyot][tlota]
tonc = grand, fort, lourd great, strong, heavy < En composition dans le th éonyme Toncnama (Plomb de Chamalières L7). < tunga DSF-286 = élevé, haut ,saillant, proéminent < TU TB-366 = être puissant (védique), augmenter [tronk][denk] toncnama = la puissante gorge, la puissante matrice the great womb, the great throat < Plomb de Chamalières L7: toncna man ( à l' acc.sg). toncnama est un théonyme. Elle représente un puits, une bouche, censée digérer les morts et faire que l es âmes quittent leur ancien corps pour en investir un n ouveau. Voir le Ha dès grec et le Yama hindou. Voir nama tutu = immobile, arrêté > sage stationary, stopped > wise Je n' est pas terminé d' analyser ce OU ces paradigme(s) complexe(s) et important(s), puisqu' il contient probablement le théonyme Toutatis. Afin d' éviter d' écrire des bêtises, je réserve l' explication complète à une date ultérieure (la 2ème partie du dictionnaire ?). < Plomb du Larzac: 1b6: incitas biontutu = que tu fasses qu' elles s'arrêtent 1b9: eiabi tiopritom biietutu = que leur (par elles) traversée soit arrêtée 1b11: ne incitas biontutus = que tu ne provoques pas l' arrêt (OU qu' elles s' arrêtent) 2a7: ne rodatim biontutu semnanom = en n' empêchant pas qu' elles arrêtent la renaissance 2b7: biiontutu semnanom = qu' elles arrêtent la renaissance Le "s" en 1b11 est problématique. Je n' ai pas encore complètement expliqué ce verbe composé. < sthâņu TB-1078 = ferme, immobile (provient peut-être d' une désinence de locatif ajoutée au part.passé de STHâ). < STHâ TB1074 = se tenir sans bouger, demeurer > part.passé: sthita. (TB-1075 = arrêté). tutu peut également être issu d' un fréquentatif sanskrit de STHâ; que je ne connais pas exactement mais qui doit ressembler à *stâtâ ; le fréquentatif étant un moyen d' intensifier un sens en redoublant la racine. > grec: ho tha natos = la mort; n' a quasiment pas d' étymologie (DELG-423). thanatos comporte typiquement la désinence des part. présent parasmaipada du sanskrit: -atas. Le sens du mot est "faisant être immobile" qui est une juste définition de la mort. On peut parallèlement rapprocher thanatos du skr: kuņapa TB-192 = un corps mort, un mort; issu de la même racine que * kuţa = l' extinction des mouvements et *ut-kuţata = vers l' immobilité > *utunata. > FR: le doute < mouvement ni dans un sens , ni dans un autre. > FR: une statue, stationner, statique, etc... > FR.pop: le toutou = un chien sage; on dit: sage comme un toutou; cela provient du gaulois tutu. > all: der Tod = la mort, la fin > angl: dead = mort < *dod < tot uanos = le frappeur the one who strikes < NP: adietuanus < adietu (excessivement) + uanus (frappeur) = celui qui frappe très fortement Tascouanus, Tasciouanos, Cictouanus, Cunuanos, Uannius, Uanus, Atuanus, Auituanus. < skr: HAN DSF-883 = frapper, détruire (TB-1102: HAN = BADH = VADH) > FR: "onomatopée" pan ! [bant][bat][vain][pait] ucueti , ucuetis = noble, le noble (aussi: épithète de Mars) noble, the Noble (this is a lso one of the name of the gaulish Mars) < Trois occurrences: 1- Inscription d' Alise: martialis dannota li ieuru ucuete sosin celicnon etic gobedbi dugiiontiio ucuetin in alisiia = le prêtre de Mars Dannotali a consacré par Ucueti les représentations d' hirondelles et (pour) qu' ensuite en (les) protégeant, elles exaucent les voeux des nobles à Alesia. 2- Une dédicace a aussi été trouvée à Entrains (Nièvre): in hono[ rem domus divinae] deo Ucu[.. Je traduirais cette dédicace de la manière suivante: "en honneur de la devineresse (divinae) du sanctuaire (la maison, domus) au dieu Ucuetis." OU "dédiée à Ucuetis". Bien que domus puisse aussi être pour domnus = lat: dominus = le Seigneur; mais ma première idée "tient la route", par conséquent il n' y a pas de raison d' en changer ...
3- sur le Mont-Auxois, à Alesia, un ex-voto: Deo Ucueti et Bergusiae Remus Primi fil(ius) donavit vslm. Je n' ai pas fini de l' analyser, mais deo ucueti est bien le datif > au dieu Ucueti ... La marque du nominatif est probablement le "s'. < uchcha TB-108 = haut, intense, noble, aigu ( pour un son), ucchatva DSF-134 = supériorité; ucchais DSF-134 = en haut, intensément, noblement; ucchrâ yin DSF-135 = haut. grec: oksus = son aigu , son violent; hê akra = la partie supérieure, le haut; etc... aga thos = noble et aussi: qui a une voix retentissante < skr: ucchais v.irl: ochtar = partie supérieure, haut; uachtaran = chef, maître (JV-O7); acrad = de haut-rang, noble < ucuet gall: uchel = haut; uchelwredd = noblesse; uwchra dd = supérieur; achwedd = lignage > bret: ar goat = la terre (par opposition à la côte) < *ucchaid = les hauteurs Anc.FR: aga it= guet, veille (FG) FR: guetter < *ucuest = être haut ; être aux aguets (guetter) > une académie > vicomte < ucueti = noble < celui qui est en haut > angl: God = dieu < *ucchaid = celui qui est en haut > NP FR: Hughes NP: Hugo, Ugolin (plein de noblesse), Huguette Voir aussi une autre orthographe à uocaiton [urha][ussa][ugua](hugua] etc... uediiumi = je demande, je supplie I request, I beg < Plomb de Chamalières L1. La terminaison est probablement un présent, 1ère personne du sg. < skr: VITH ou VETH ou VIDH âtmanepada TB-852 = demander, prier (< probablemen t du verbe VID à l' origine) Ce sens a donné en sanskrit un des sens des Vedas = les prières > la continuation de la racine en néo-celtique, avec le classique "g" initial a donné: v.irl: guidiu = je prie, gall: gweddïo = prier, gweddiwr = un suppliant [medi][veti]beti][bid] uer = large, grand, excellent large, great, excellent < Souvent en premier terme de NP. < uru (fém: urvî) DSF-160 = large, grand, excellent > guru DSF-231 = lourd, grave, important < vara DSF-627 = excellent, le meilleur [her][fer] ueronadas (== ueronata s) = transformant transforming < Plomb du Larzac 1b7: veronada s brictas = (les forces puissantes) transformant les morts. C' est un participe présent accordé avec indas mnas (acc.plur féminin). < viJAN TB-322 DSF-651 = transformer ; vîja TB-884 = un germe, le sperme, l' origine Le sens exact de viJAN est: JAN = naître, donner naissance + vi- = différent, mieux [viran][fejan][feian] uertamica = vin mûri , vin vieilli mature wine < Lu pourtant uertamaca, sur un taste-vin de Lézoux. < vartin TB-819 = qui reste < VRIT DSF-689 = se maintenir dans tel état; vriiddha TB-895 == *virddha = âgé, vieilli Voir mica uidlua = le milieu , le centre , le ventre the middle, the center, the belly < Mot du plomb du Larzac (1a3): uidluias uidlu = dans le centre du ventre. uidlu pourrait être un locatif et uidluias un gén.sg., mais le sanskrit et le français ont considéré "milieu" comme un neutre ou un masculin, alors que – ias est la terminaison du fém.gén.sg ! Il y a l' éventualité d' un adjectif verbal devenu adverbe uidluias < madhyastha DSF-549 adj.verbal = situé au milieu de. A moins que uidlua ne fût féminin en gaulois (comme d' ailleurs l' allemand !). < skr: madhya DSF-549 = le milieu , le centre , le ventre > angl: middle, all: die Mitte = le milieu, mittel = au milieu > FR: milieu < *medlua ; mettre dans le mille > la moelle (des os) < *medlua [midlu][bidlu][milyu]
uistus = un savant, un sage an erudite man, a wise man < NP: Ariouistus = noble sage. < vidûra TB-855 = un savant, un sage. La terminaison en – us me fait préférer cette origine aux autres mots sanskrits du paradigme: vidhâ DSF-657 = manières d' être, manière d' agir; vidyâ TB-855 = savoir, connaissance. > gall: gwiddon OU gwiddan = sorcière < qui sait, une savante (dans les domaines occultes). Aussi ancien gall: gwiddanes < maîtresse du savoir < gwiddan-es (< skr: îçâ TB106 = maîtresse) ulanu , ulanus = agité, ondoyant, tournoyant; le virevoltant agitated, undulating, flying around in circles, the Twirling < Dans l' inscription sur une coupe à Banassac (Lozère): lubi rutenica onobia tiedi ulano celicnu = aime les vins ruthènes, fais comme l' hirondelle divagante. < VELL DSF-695 = s' agiter, ondoyer, rouler ; vellana = fait de s' agiter ; velâ TB-902 = le temps (qui passe et que l' on mesure), la marée, le courant, le flot (un autre sens de velâ est "la limite, l' heure de la mort" mais ce sens est issue de VEL = dire l' heure qu'il est, le moment qui est); velâyâm TB-902 = saisonnier, passager Le verbe KHEL TB-247, étymologie de celicnus,est quasiment similaire de sens et de phonétique. ulano est le cas ablatif de ulanus = part. présent substantivé de *UeL gaulois. > lat: velum = la voile < qui s' agite dans le vent > velox = rapide > v.gall: chwêl = une course, une agitation > gall: fflangell = un fouet; fflonsh = vif, plein d' entrain; chwil = titubant < *well < skr: VELL; chwit = prompt; chwiff = une bouffée; > ? gweithio = travailler > FR: planer = voler en étant porté par les courants d' air > l' onomatopée "vlan" d' une porte qui se ferme > le flot < skr: velâ = le flot, flotter (comme planer) > velléité < aller en s' agitant, pas tout droit > esp: le flamenco (une danse virevolyante) ulatuc ou flatus (ulatucia , flatucia) = ? le souffle vital ? the vital breath < Plomb du Larzac 1a-10: banona flatucia s = qui produit les souffles vitaux (les âmes ?). Ils 'agit d' un acc.plur. d' un fém. en – a OU d' un halanta. PL- 1b-5: potiti ulatucia = le souffle vital de Potitia OU le souffle vital pour Potitia (gén OU datif sg.?). < lat: flatus NM = vent , âme > FR: flatulence OU flatuosité = gaz intestinaux [blath][brass] uocaiton , uoceton = la hauteur, le supérieur the hill, the eminent < Ce mot est une autre orthographe de ucueti (voir cette entrée). Dans une phrase de TACITE: in montem Uocetium perfugere = ils s' enfuirent par la montagne (appelée) Uocetium. Ce dernier mot signifiant "la Hauteur". NL: Voceto (Italie) < uchcha TB-108 = haut, intense, aigu ( pour un son), ucchatva DSF-134 = supériorité; ucchais DSF-134 = en haut, intensément, noblement; ucchrâ yin DSF-135 = haut. uccha est probablement à l' origine de a gra DSF-5 = pointe, sommet, extrémité. [fost][horst][osset][mast] uonos == onos NM = le vin wine < Dans l' inscription sur une coupe à Banassac (Lozère): lubi rutenica onobia tiedi ulano celicnu = aime les vins ruthènes, fais comme l' hirondelle divagante. On peut facilement suspecter une mutation phonétique du phonème initial w / Ø , d' autant que le son initial "w" de uonos se retrouve, à peu près dans toutes les langues. Voir l' interprétation de cette phrase à tiedi. La désinence – bia correspond à la désinence sanskrite – bhyah, qui est celle du datif plur. des noms masc. en – ah, qui correspond à celle des noms gaulois en – os. Le verbe LUB gouverne le datif OU le locatif. > grec: ho oinos NM = le vin > lat: uinum NN OU uinus NM > FR: le vin > angl: wine