IBN ARABÎ
ORAISONS MÉTAPHYSIQUE Traduction et notes de MICHEL VÂLSAN Publiés dans dans le n° 278 des Études Traditionnelles , 1949
rapports avec Allâh (bi-tamâm Makârim al-Akhlâq ma’ Allâh ) ! » Et on remarquera qu’il y a en cela une référence précise au type spirituel de Sayyidnâ Muhammad, le « Sceau de la Prophétie » qui a dit : « j’ai reçu les Sommes des paroles et j’ai été envoyé pour parfaire les Vertus Vertus les plus Nobles ». Ces oraisons oraisons sont, dans le texte texte arabe, arabe, faites faites de phrase phrasess harmonieusement rythmées et rimées, dans une langue pleine de ressources ressources symboliques, symboliques, de références références doctrinales doctrinales maintes maintes fois indire indirecte ctes, s, don dontt les éléments éléments et les articul articulati ations ons assure assurent nt le miroit miroitemen ementt d’une d’une plural pluralité ité de sens sens coexist coexistants ants.. Ces qua qualit lités és n’apparaîtro n’apparaîtront nt jamais jamais dans une traduction. traduction. Nous avons signalé quelquefois la présence, plutôt à titre d’exemple, dans des notes voulues voulues rares et succinctes succinctes pour gêner le moins possible possible la lecture lecture continue.
ORAISON DE JOUR : DIMANCHE Au Nom d'Allâh le Tout-Miséricordieux, le TrèsMiséricordieux !
PRÉSENTATION Parmi les formes formes de récitations récitations pratiquées pratiquées couramment couramment dans la vie spirituelle islamique, il y a certaines invocations discursives appelées awrâd (sing. wird ) ou ahzâb (sing. hizb), ce qu’on pourrait traduire par « oraisons » ou « litanies ». Constituées Constituées de formules formules relatives relatives aux vérités vérités fondamentales fondamentales de la révélation – le plus souvent tirées du Coran et des hadîths –, de louanges à la Divinité, de prières sur le Prophète et de demandes de toutes grâces, leur fonction est à la fois doctrinale et incantatoire. Issues de l’inspiration sacrées des maîtres spirituels et destinés à servir d’adjuvants aux moyens initiatiques plus essentiels, elles sont normalement pratiquées par les fuqarâ’ d’appartenance spirituelle, mais on les trouve aussi en usage chez les simples exotériques qui en ont l’accès comme à des moyens de grâce offerts à la dévotion commune. Telles sont les oraisons qâdirites ou shâzilites, dont le célèbre Hizb al-Bahr , « l’oraison de la mer » du Sheikh Abû-lHassan ‘Alî ash-Shadhilî, ou les litanies sur le Prophète, disposées par jours de la semaine, appelées Dalâ’il al-Khayrât , « les moyens de Grâces » du Sheikh Abû ‘Abdallâh Muhammad al-Jazûlî. Nous avons estimé que des esprits occidentaux oc cidentaux connaîtraient avec intérêt des extraits traduits d’un document de ce genre dû à Muhy-d-Dîn Ibn ‘Arabî et portant le nom d’ Awrâd Awrâd al-Usbû’, « les Orai Oraiso sons ns de la sema semain inee »1. La qualité qualité intell intellect ectuell uellee de ces récitations récitations les réserve de façon toute naturelle naturelle à une élite ; de fait, elles sont fort peu répandues. Consacrées exclusivement au Tawhîd le plus plus tran transc scen enda dant nt,, c’es c’estt-àà-di dire re à la doc doctr trin inee de l’Ide l’Ident ntit itéé Suprême, leur valeur est accrue par le fait qu’elles constituent un même temps un précieux exemple d’adab spirituel, de « bonnes manières » dans les rapports avec la Divinité. On ne saurait saurait exagérer l’importance l’importance pratique de l’adab dans la vie spirituelle spirituelle en général. Dans le cas présent, présent, on en trouvera la marque profonde et savante non seulement dans la louange divine et la soll sollic icit itat atio ionn des grâces grâces,, mais mais dans dans le mode mode même même de conception des vérités initiatiques fondamentales. Celles-ci, bien qu’affirmées avec toute la netteté doctrinale voulue, épousent ici d’une d’une façon façon impecca impeccable ble les canons canons sacrés sacrés de cette cette Servit Servitude ude absolue qui, loin d’être la rançon d’un exotérisme « anti-intellectuel », mais faite de Science, de Contemplation et de Vertu, apparaît comme une forme originale et complète en soi, de la Sagesse universelle. Nous y trouvons les traits providentiels de la « Sainteté muhammadienne ». En réponse à la question de savoir par quelle disp dispos osit itio ionn est est just justif ifié iéee la qua quali lité té de « Scea Sceauu de la Sain Sainte teté té Muhamm Muhammadi adienn ennee » ( Khâtam Khâtam al-Wilâyah al-Wilâyah al-Muhammadiyyah al-Muhammadiyyah) – titre qui appartient à Muhy-d-Dîn lui-même –, ce maître spirituel a précisé : « Par la perfection des Vertus les plus nobles dans les 1- Elles sont disposées selon les jours de la semaine en deux séries parallèles formant des recueils séparés : « les Oraisons des jours » ( Awrâd Awrâd al-Ayâm al-Ayâm) et « les Oraisons des nuits » ( Awrâd Awrâd al-Layâl ). ).
« Au Nom d'Allâh » qui ouvre l'existence ! « Louange à Allâh » qui manifeste tout être existant ! « Il n'y a pas de divinité en dehors d'Allâh, la Divinité Universelle », selon la doctrine absolue d'une Unit Un itéé défe défend ndue ue cont contre re tout tout dévo dévoil ilem emen entt et tout toutee contemplation. « Allâh est le Plus-Grand ! » L'Ordre procède de Lui, et c'est à Lui que nous revenons ! « Gloire à Allâh » à l'exclusion de toute chose ! « Il n'y a pas d'autre que Lui » qui exige « avec Lui » la reconnaissance de la Seigneurie Un-Unique, « Il est tel qu'Il était » avant les lettres des limites2. « Il garde en toute chose un signe prouvant qu'Il est Unique Existant »3, mais Son secret Le protège contre toute atteinte et toute pénétration. « Il n'y a de force et puissance que par Allâh, le Sublime, le Magnifique ». Cette formule est le « trésor » par lequel Il nous a favorisés, tiré des dépôts du Mystère et de la Générosité. Par elle, j'obtiens tout bien et je repousse tout mal et tout préjudice ; par elle, je disjoins toute soudure4. « En véri vérité té no nous us appa appart rten enon onss à Allâ Allâhh et no nous us 5 retournons à Lui » , en toute chose qui nous est arrivée ou qui nous surprend, en tout état et en toute station, lors de 2- Les deux dernières phrases traitent de la formule : « Allâh était et rien avec Lui ! Et II est maintenant tel qu'Il était », dont la première est un hadith et la deuxième une adjonction qui trouve souvent un usage doctrinal soufique. Les Lettres des Limites ( Hurûf Hurûf al-Hudûd al-Hudûd ) sont les premières premières conditions limitatives limitatives de l'état principiel. principiel. Cette expression se rattache au symbolisme de la Science des Lettres ; (il est à noter que le mot harf signifie en même temps « lettre » et « limite »). 3- C'est un vers à peine modifié du poète al-Atâhiyah qui, dans sa vraie forme permet une ambiguïté de sens du fait que le mot shay' , « chose », est masculin. C'est ainsi que, en d'autres écrits. Muhy-dDîn l'emploi dans sa forme authentique pour illustrer la doctrine de l’ « Unité propre à toute chose » ( Ahadiyyah Ahadiyyah kulli shay’ ) : Et en toute chose il y a un signe prouvant qu'elle est unique. 4- La formule citée est, selon les hadiths, « un des trésors du Trône ! » ; il est dit aussi qu'elle fut un attribut d'Adam. 5- Cf. Coran, 2, 150-152 : « Annonce d'heureuses nous elles à ceux qui souffrent avec patience, à ceux qui lorsqu'un malheur les atteint, proclament : En vérité nous appartenons à Allâh et en vérité nous reto retour urne nero rons ns à Lui, Lui, les les béné bénédi dict ctio ions ns de leur leur Seign Seigneu eurr et Sa Miséricorde s'étendront sur eux, ils seront bien dirigés ».
toute parole « surgissant de l'inconnu » et de toute « présentation subite au cœur » de même qu'en tout évén événem emen entt proc procéd édan antt de l'int l'intér érie ieur ur ou arri arriva vant nt de 6 l'extérieur . Et Allâh est au sujet de toute chose l'Espéré, dans toute chose Il est l'Attendu, le Visé ! L'inspiration vient de Lui, la compréhension traite de Lui, ce qui est c'est Lui ; à ce sujet il n'y a place pour aucune négation ou objection. Quand II dévoile, il n'y a plus d'autre ! Quand II couvre, tout est autre, tout est voilé, éloigné ! Caché par l'Unité, II est Apparent par l'Unicité ! De Lui et par Lui provient l'être de toute chose, de sorte que, en vérité, il n'y a pas de « chose », la « chose » étant par elle-même inexistante, nu null lle. e. « C'es C'estt Lui Lui qu quii est est le Prem Premie ierr et le Dern Dernie ierr, l'App l'Appar aren entt et le Cach Caché, é, alor alorss qu qu'Il 'Il est est le Sava Savant nt par par 7 excellence au sujet de toute chose » , avant l'existence de la chose aussi bien qu'après. A Lui appartient la vaste Contenance et la Quiddité unifiante, le Secret immuable, le Règne éternel et l'Autorité nécessaire. Propre à tout éloge et à toute glorification, Il est « Tel qu'Il s'est célébré Lui-même », car c'est Lui qui est le Louangeur et le Louangé !8 Il est l'Unitaire de l'Essence, l'Unique des Noms et des des Attr Attrib ibut utss ! Sava Savant nt par par exce excell llen ence ce des des réal réalit ités és univer universel selles les et partic particuli ulièr ères, es, Il env envelo eloppe ppe hau hauteu teurs rs et profondeurs ! Et c'est vers Lui que s'orientent les visages de tous les côtés !9 Allahumma 10, ô Celui qui est le Contenant total ! Ô Celu Celuii qu quee rien rien ne po pour urra rait it empê empêch cher er de do donn nner er ! Ô Possesseur de réserves inépuisables, et dont la générosité et l'assistance s'étendent à toutes les créatures ! Allahumma, ouvre-moi les cadenas de ces trésors et dévoile-moi les vérités de ces énigmes ! Sois Celui qui me regarde et que je regarde, et cache-moi par Ta vue à ma vue ! Efface par l'éclat de Ton dévoilement tous mes attributs afin que je j e n'aie plus d'autre spectacle que Toi, Toi, et que mon regard n'arrive qu'à Toi. Allahumma, regarde-moi de l'œil de la miséricorde et de la providence, de la protection et de la sauvegarde, de l'élection et de l'investiture, en toute circonstance, afin que que rien rien ne me sous soustr trai aitt à Ta visi vision on et qu quee je Te contemple par la vue Tienne que Tu m'as accordé pour toutes toutes choses choses11. Rends Rends-m -moi oi soumi soumiss à Tes révél révélati ations ons,, digne de Ton élection et de Ta direction, « réceptacle de 6- Les hawâtir (sing. hâtir ), ), dans le langage courant, désignent des « idée idéess inex inexpl plica icabl bles es surv survenu enues es dan danss la con consc scien ience ce »; en terminologie technique, on en désigne les « paroles surgissant de l'inconnu » dans l’ « entendement » ou sur le « cœur » ; celles-ci sont sont de quatre quatre sortes sortes : seigne seigneuri uriale ales, s, ang angéli élique, que, psychiq psychiques ues (personnelle (personnelles) s) et diaboliques. diaboliques. Les Wâridât (sing. wârid ) sont des sortes de messages « présentés au cœur de la part de chaque Nom divin ». 7- Coran, 57, 3. 8- Cf. hadîth : « Je ne pourrais célébrer Tes louanges : Tu es Tel que Tu T'es célébré Toi-même ! » 9- Cf. Coran, 20, 110-11 110-1111 : « Il sait ce qui se trouve devant eux et derrière derrière eux, alors qu'eux, qu'eux, ils ne peuvent L'envelopper L'envelopper par aucune science. Et c'est vers le Vivant, l'Immuable, que s'orientent les visages ». 10- Forme du Nom divin employée seulement comme vocatif. 11- Cf. le hadîth dans lequel Allâh dit : « Mon serviteur ne cesse de s'approcher de Moi par des œuvres surérogatoires jusqu'à ce que Je l'aime, et c'est Moi qui suis l’ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, etc... ».
Ton regard regard entre entre Tes créatu créature ress »12 reflu refluant ant sur elles elles l'exubérance de Tes dons et de Tes faveurs. Ô Celui à qui appartient la Richesse absolue, alors qu'a Ses serviteurs reste la pauvreté certaine ! Ô le Riche qu quii se pass passee de tout toutee chos chose, e, alor alorss qu quee tout toutee chos chosee s'appauvrit en Lui ! Ô Celui qui tient dans Sa main la destinée de toute chose ! Ô Celui qui possède seul tout l'Être absolu, de sorte qu'il n'y a que Lui seul qui sache ce qu'Il est, et que rien ne peut donner une preuve à Son sujet si ce n'est par Lui-même ! Ô Celui qui assujettit au serviteur les actions pieuses afin que leur profit revienne à Celui-ci ! Je n'ai pas d'autre but que Toi, et ne me cont conten ente tent nt qu quee Ta géné généro rosi sité té et Tes bien bienfa fait itss ! Ô Généreux au-delà de tout désir ! Ô Celui qui accorde la faveur avant qu'on ne la demande ! Ô Celui en deçà duquel duq uel s'arrê s'arrête te la démar démarche che de l'inte l'intelli lligen gence ce de tout tout demandeur ! Ô Celui qui, dans Son Commandement, est puissant et imposant ! Ô Celui qui, envers toute chose est libéral, et, quand il Lui plaît, reprend ! Je veux formuler ma demande, mais comme je me vois être Ton serviteur en tout état, conduis-moi, mon Maître, car Tu sais mieux que moi ce qui me convient. Comment m'adresser à Toi alors que Tu es au-delà de tout dessein ? Ou, comment Te solliciter alors que la sollicitati sollicitation on signifie signifie pur éloignem éloignement ent ? Est-Il Est-Il sollicité sollicité Celui qui est proche ou présent, ou encore, prend-on comme but quelqu'un au sujet duquel le but s'égare et se perd ? Le demandeur demandeur n'arrive pas jusqu'à jusqu'à Toi, Toi, et le dessein ne parvient pas à T'aborder! Les manifestations de Ton éviden évidence ce ne sont sont pas saisissa saisissable bles, s, ni tangibl tangibles es ! Les énigmes de Tes secrets ne sont ni résolues, ni éclaircies : pourrait-il, l'être existencié, connaître connaître le fond de Celui qui l'a rendu existant ? Ou arrive-t-il, le serviteur, à concevoir la véri vérité té esse essent ntie iell llee de Celu Celuii qui l'a l'a plac placéé dans dans la servitude ? La demande et le but, le rapprochement et l'éloignement sont attributs du serviteur : or, que pourrait saisir le serviteur, par ses attributs à lui, de la vérité de Celu Celuii qui est est tran transc scen enda dant nt et inac inacce cess ssib ible le dans dans son son esse essenc ncee ? La condi conditi tion on de tout toutee créa créatu ture re deva devant nt la Puissa Puissance nce exclus exclusive ive est incapa incapacit citéé d'appr d'approch ocher er pou pour r s'emparer du Trésor ! Comment Te Te connaîtrais-je, alors que Tu es le Caché qui n'est pas connu ? Et comment ne Te Te connaîtrais-je pas, alors que Tu es l'Apparent qui, de toute chose, Te rends connaissable à moi ? Comment réaliserais-je Ton Unité, alors que je n'ai pas d'être à moi dans l'Unité même ? 13 Mais, comment ne réaliserais-je pas Ton Unité, alors que l'Union est la raison secrète de la servitude ? Mais Ta Gloire est au-dessus de tout ! Il n'y a pas d'autre divinité que Toi !14 Personne n'a réalisé Ton Unité, car Tu es tel que Tu l'es en toute éternité, dans l'antériorité du SansCommencement et dans la postérité du Sans-Fin ! En vérité, un autre que Toi n'a pas réalisé Ton Unité, et Tu es seul à Te connaître tel que Tu es. Tu est caché et Tu apparais, mais ce n'est pas par rapport à Toi que Tu es 12- Il y a là un des qualificatifs du Pôle. 13- Nous préférons rendre ici et dans le reste de cet alinéa le sens fort, initiatique et métaphysique de wahhada (d'où dérive Tawhîd ) qui qui sign signif ifie ie ordi ordina nair irem ement ent « atte attest ster er l'un l'unit itéé » mais mais qui qui peu peutt s’entendre aussi dans le sens de « rendre un ». 14- Il est à noter que, du point de vue métaphysique métaphysique et initiatique initiatique,, toute réalité séparative est une « divinité associée », et, du fait même, tombe sous la qualification de shirk , « polythéisme ».
caché ni par rapport à un autre que Toi que Tu es apparent, car Tu es Allâh en dehors duquel il n'y a aucune divinité. Mais si les choses sont ainsi, comment est-il possible de faire des distinctions, alors que le Premier est le Dernier, et le Dernier est le Premier ? Ô Celui qui rend équivoque la situation, et qui cache le secret, qui jette dans l'égarement, alors qu'il n'y a que Lui seul ! Je Te demande – Allahumma – de me dévoiler le secret de l'Unité et de la réalisation de la Servitude, ainsi que du culte de la Seigneurie tel qu'il convient à Sa Majesté Sublime. Car, existant par Toi, je suis un être adventice, inexistant par moi, alors que Tu es un Être Permanen Permanent,t, Vivant, ivant, Immuable Immuable,, Éternel, Éternel, Sans-Com Sans-Commenmencement, Savant et Su ! Ô Celui qui est seul à connaître ce qu'Il est ! Je Te demande, ô Allahumma, ma fuite de moi vers Toi et l'intég l'intégra ratio tionn de tout tout mon total en Toi, afin afin que mon existence cesse d'être le voile de ma contemplation. Ô mon But ! Ô mon Adoré ! Rien ne m'aura échappé quand je T'aurai trouvé ! Je n'aurai rien ignoré lorsque je T'aurai connu et je n'aurai rien perdu quand je T'aurai témoigné ! Mon extinction est en Toi et ma permanence est par Toi. Mon Témoigné c'est Toi : il n'y a pas d'autre divinité que Toi, tel que Tu en as rendu témoignage et tel que tu nous l'as prescrit. Ma contemplation a fait ressortir l'essence pure de mon existence, de sorte que je n'ai pas trouvé un autre que Moi-même dans mon extinction et dans ma permanence. permanence. En tout ceci, les désignations font état de « moi moi », mais ais le fond fond est est auss aussii bien bien « po pour ur » qu quee « con contre tre » moi. moi. Les attrib attributi utions ons et les relat relation ionss exisexistentielles ne sont imputables qu'à moi ; et tout cela définit ma condition. Et s'il y a un cas, il n'est dû qu'à moi. Dans la manifestation et dans l'occultation, comme dans l'infiltration universelle du Secret gardé, il y a une Ipséit Ipséitéé qui se propag propagee mystér mystérieu ieusem sement ent,, et, en même même temps, des Théâtres éclatants : Être et Non-Être, Lumière et Ténèbres, Ouïe et Surdité, Table et Calame, Ignorance et Science, Guerre et Paix, Mutisme et Parole, Soudure et Rupture, Vérité essentielle et Vérité totale, lnsondabilité du Sans-Com Sans-Commen menceme cement nt et Immutabi Immutabilité lité du Sans-Fin, Sans-Fin, « Dis : Lui – Allâh – est Un. Allâh est ToutConditionnant. Il n'engendre pas et n'est pas engendré, et Il n'a pas d'égal. »15 Et qu qu'A 'All llâh âh prie prie sur sur celu celuii qu quii est est la Prem Premiè ière re manifestation existentielle et la première existence, celui qui ouvre à tout « témoin » l'accès aux deux présences hiératiques du Témoin et du Témoigné 16; celui qui est le secret caché, et la lumière évidente, le But même 17 ; celui qui écarte les deux poignées de la primordialité à l'entrée du domaine de la création, le Choisi par la qualité de sa Servitude, l'Esprit Sanctissime et Sublime et la lumière suprême et la plus resplendissante ; celui qui réalise l'état d'adoration parfaite devant la Majesté de l'Adoré ; celui dont l'esprit a été inondé de la Présence miséricordieuse, 15- Les paroles finales, qui sont celles de la Sourate 112, traitant de l’Unité absolue, viennent ici appelées par une affinité à la fois verbale et conceptuelle après les descriptions transcendantes de l’Unicité universelle. 16- Coran, 81, 3. 17- Le Prop Prophèt hètee étant étant ésot ésotér ériq iquem uemen entt ident identiq ique ue à l’Ho l’Homm mmee Universel, Universel, il totalise totalise tous les degrés de la réalisation réalisation initiatique initiatique et de l’existence, peut du fait même être désigné comme étant le « But même » ou l’ « Identique au But » (‘ Ayn Ayn al-Maqsûd al-Maqsûd ). ).
et au cœur duquel se sont attachés, comme à la Niche sacrée 18, les rayons de la lumières divine, de sorte qu'il qu' il est l'Envoyé le plus majestueux, le Prophète le plus auguste, le Saint le plus honoré, le béatifié par l'Unité ! Et qu'Allâh prie sur sa Famille et ses Compagnons, les « dépositaires de ses secrets » et les orients de ses lumières, les trésors des vérités et les guides des créatures, les les « étoi étoile less de l'or l'orie ient ntat atio ionn po pour ur ceux ceux qu quii veul veulen entt suivre ». Et qu'Allâh leur accorde, au Prophète et à eux, Son Salut jusqu'au jour du Jugement. « Gloire à Allâh à l'exclusion de toute chose » ! Je ne suis pas d'entre les « associateurs ». « Allâh nous suffit et qu quel el magn magnif ifiq ique ue Géra Gérant nt » ! « Il n'y a de forc forcee et de puissance que par Allâh, le Sublime, le Magnifique ! » « Louange au Seigneur de la Gloire transcendante audessus de tout ce qu'on peut Lui donner comme attributs, et que la Paix soit avec les Envoyés, Louange à Allâh, le Seigneur des Mondes ».
ORAISON DE JOUR : JEUDI Au Nom d'Allah le Tout-Miséricordieux, le TrèsMiséricordieux ! Mon Dieu, Tu es le Subsistant par Ton Essence et le Révélé par Tes attributs, l'Enveloppant par Tes Noms, l'Apparent par Tes Tes actes et le Caché par ce qui n'est su que de Toi seul ! Tu T'es unifié dans Ta Majesté de sorte que Tu es l'Uni l'Uniqu que, e, l'Un l'Un,, et Tu T'es T'es sing singul ular aris iséé par par la permanence permanence dans le Sans-Commencement Sans-Commencement et dans le SansSans-Fin Fin de l'éter l'éternit nité. é. Toi, Tu es Allâh Allâh l'Esse l'Esseulé ulé par l'Unicité en Toi-même. Il n'y a pas avec Toi un autre que Toi, et il n'y a pas avec Toi un pareil à Toi ! Je Te demande l'extinction dans Ta permanence, et la permanence permanence « par Toi Toi », non pas « avec Toi Toi » ! Il n'y a pas 19 de divinité autre que Toi . Mon Dieu, cache-moi de moimême dans Ta présence, éteins-moi dans Ton « Être » et anéantis-m anéantis-moi oi dans Ta contempla contemplation tion ! DétacheDétache-moi moi de ceux qui me détachent de Toi et occupe-moi de Toi en me soustrayant à toute chose qui m'occupe en-dehors de Toi Toi ! Mon Dieu, Tu es l’Être vrai, alors que moi, je suis le Nul radical ! Ta permanence est par essence, alors que la mienne est par accident ! Mon Dieu, fais grâce par Ton Être vrai à mon néant radical, afin que je sois tel que je l'ai été, là où je n'ai pas été, alors que Tu seras Tel que Tu l'es, là où Ton Être n'a jamais cessé. Pas de divinité autre que la Tienne ! Mon Dieu, Tu es « Celui qui fait ce qu'il désire », alors que moi je suis un serviteur à Toi, quelqu'un parmi certains de Tes serviteurs ! Mon Dieu, Tu m'as désiré et Tu as désiré de moi, de sorte que je suis le Désiré et Toi le Désirant ! Mais sois Toi-même Ton Désiré en moi, afin que ce soit Toi le Désiré et moi le Désirant. Il n'y a pas de divinité si ce n'est Toi ! 18- Allusion au « verset de la lumière » : Coran, 24, 35. 19- On remarq remarquer ueraa encore encore que l'atte l'attesta statio tionn de l'Unit l'Unitéé divine divine (Shahâdah ) inter interve vena nant nt aprè aprèss un dév dével elop oppem pemen entt diale dialect ctiq ique ue concernant concernant les rapports entre le « moi » et le « Soi », condamne la « divini divinité té » implic implicite ite de toute toute réalit réalitéé person personnel nelle le qui se pose pose comme distincte et coexistante avec Allâh.
Mon Dieu, Tu es le caché dans tout non-manifesté et l'Apparent dans tout être déterminé20, de même, Tu es l'Entendu dans toutes nouvelles vraies ou fausses, et le Connu au degré de l'un et du deux ! Tu T'es exalté par les Noms de la Descente21, de sorte que Tu T'es voilé contre l'atteinte des regards et Tu T'es soustrait à la perception des intelligences. Mon Dieu, mais Tu T'es révélé dans la manif manifest estati ation on des propr propriét iétés és des Attribut Attributs, s, et alors alors se déroulèrent les hiérarchies de l'Existence. Tu T'es élevé 22 à chacun de leurs degrés par les vérités profondes des choses nommées, et Tu as placé les intelligences comme « témoins » parmi les fines vérités essentielles des choses connaissables23. Tu as relâché les Esprits originels dans les plaines des des conn connai aiss ssan ance cess divi divine ness où ils ils en sont sont deve devenu nuss stup stupéf éfai aits ts,, et se sont sont égar égarés és dans dans les les insa insais isis issa sabl bles es significations de leurs infinitudes. Et lorsque Tu les as soustraits aux limitations impliquées par l'universalité et la particularité, et que Tu les as transférés au-delà du « maintenant » et du « où », lorsque Tu les as exemptés de toute « quantité » et de toute « quiddité », et que Tu T'es rendu connu à eux dans les connaissances de l'Inco l'Inconna nnaiss issabl ablee par les con connai naissa ssance ncess de l'Esse l'Essence nce,, lors lorsqu quee Tu les les as affr affran anch chis is par par les les proc procla lama mati tion onss seigneuriales sur les places divines et que Tu as supprimé entre Toi et eux tout « entre-deux », en enlevant le « Voile du Ghayn »24, ils se sont agencés dans une disposition hiératique éternelle sur le fil du Bismi-Llâh al-Rahmân al-Rahîm25. Mon Mon Dieu, Dieu, combie combienn je T'appe T'appelle lle dan danss celui celui qui appelle, et pourtant c'est Toi « Celui qui appelle » pour celui qui appelle ! Et combien je T'implore dans les 20- On peut traduire aussi : « Tu es le Caché dans tout invisible invisible et l’Apparent dans tout œil (‘ ayn) ». 21- On peut traduire encore : « Tu T'es nommé (tasammayta ) par les Noms de la Descente Descente ». La notion de « descente descente » (nuzûl ) vient du hadîth : « Notre Seigneur descend chaque nuit pendant son dentier tiers, vers le ciel de ce bas-monde et demande : Y a-t-il quelqu'un qui retourne vers Moi afin que Je retourne vers lui, y a-til quelqu'un qui demande pardon afin que Je lui pardonne, y a-t-il quelqu'un qui sollicite afin que Je lui accorde, etc. » Par extension, la « descente » est impliquée dans toute manifestation de la Divinité envers les créatures. Une telle manifestation s'accomplit par la vertu des des Noms Noms appr approp opri riés és qu quii sont sont ains ainsii le mode mode même même de la « descente ». 22- Ou : « Tu T'es nommé », les vérités profondes (al-haqâ’iq ) des choses choses sont sont don doncc « des Noms Noms d'A d'Alla llahh » ou plutôt plutôt « les Noms Noms d'Allâh » qui ont produit les choses. 23- Les « témoins » ( shawâhid shawâhid - sing. shâhid ) sont les indicateurs qui dans le chapelet, séparent les grains en groupes déterminés. Si on les fait correspondre aux « intelligences », on peut considérer que les grains grains qu'elles elles subord subordonne onnent nt représ représent entent ent les vérité véritéss connaissables. 24- Le ghayn est un « nuage obscurcissant ». Le voile du ghayn est en langage initiatique un voile léger qui empêche la contemplation suprême (al-Shuhûd ). ). On peut penser naturellement au symbolisme de la lettre ghayn qui « couvre » la lettre ‘ayn dont elle dérive par la simple application du point diacritique : le ‘ayn étant en même temps temps l’ « œil » (qui (qui con contem temple ple)) et l'Esse l'Essence nce (conte (contempl mplée) ée),, le ghayn est le voile qui les sépare. 25- C'est le premier verset du Livre Sacré (il commence la sourate al-Fâtihah, et aussi – à l'exception de la sourate 9 – toutes les sourates du Coran). La traduction la moins inadéquate nous semble être : « Au Nom d'Allâh le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux ». Les lettres qui le composent sont ainsi identifiées aux Esprits Originels.
dialogues intimes sur la Délivrance, alors que c'est Toi « Celui qui implore » pour celui qui implore ! Mon Dieu, si l'Union est la même chose que la « séparation », si la Proximi imité coïncide avec l' « éloig loigne nem ment ent », si la Scien cience ce est est le siè siège de l’ « ignorance » et la Connaissance la confirmation de l' « inconnaissable », comment concevoir le but et par où s'imaginer la voie ? Mon Dieu, Tu es le Cherché qui se trouve au-delà de tout chercheur, et l'Affirmation dans le néga négate teur ur même, ême, de même ême qu quee la Prox Proxim imit itéé de la Proximité dans l'écart de l'éloignement réciproque. Mais déjà l'illusion prend l'ascendant sur la compréhension : qui sera maintenant mon aide et mon assistant ? Le Bien dit que ce sera Toi, et le Mal crie : ce sera « Celui qui a rendu belle toute chose qu'Il a créée » !26 Mais le Bien est une fin près de laquelle la marche s'arrête, et le Mal renforce l'illusion qu'il y a un Autre ! Mon Dieu, Dieu, qua quand nd s'aff s'affra ranch nchira ira l'inte l'intelli lligen gence ce de l'étreinte des entraves ? Et les vues de la pensée, quand pourront-elles considérer les beautés éblouissantes des véri vérité téss esse essent ntie iell lles es ? Qu Quan andd s'ar s'arra rach cher eraa-tt-el elle le,, la compréhension, de la racine du mensonge ? Et quand se dégagera l'imagination du tortis de liens qui composent les rets du polythéisme ? Quand la conception sera-t-elle sauv sauvee de tout toutes es les les scis scissi sion onss de la sépa sépara rati tivi vité té ? Et l' « Âme Âme préci précieus eusee », qua quand nd se dép dépoui ouille llerara-t-e t-elle lle des attributs créaturels ? Mon Dieu, Tu ne tires aucun profit de l'obéissance, de même que la désobéissance ne saurait Te nuire ! La Royauté sur les « cœurs » et les « toupets » est dans Ton pouvoir réducteur, réducteur, et à Toi retourne l'ordre l' ordre universel des chos choses es,, de sort sortee qu qu'il 'il n'y a plus plus de diff différ éren ence ce entr entree l'obéissant et le désobéissant ! Mon Dieu, aucune chose ne saurait Te préoccuper au détriment d'une autre. La nécessité ne Te contraint pas et la possibilité ne Te limite pas ; l'incertitude ne Te voile pas et l'explication ne Te démontre pas ; l'argument ne Te détermine pas et la preuve ne Te certifie pas ! Dans Ton Ton éternité, le Sans Commencement Commencement et le Sans Fin coïncident. Mon Dieu, mon Dieu, qu'est-ce que c'est que « Toi » et qu'est-ce que c'est que « Moi » ? Qu'est-ce que « Lui » et qu' qu'est est-c -cee qu' « Elle Elle » ?27 Te cherc chercher heraiai-je je dan danss la Pluralité ou dans l'Unité ? Attendrai-je indéfiniment de Toi la délivrance ou pendant une certaine durée ? Mais pour un serviteur, serviteur, il n'y a en dehors de Toi ni durée, ni soutient ! Mon Dieu, ma permanence « par Toi » est dans mon extinction soit « à moi », soit « en Toi », soit « par Toi », ou illusoire « par moi », ou inversement ; ou encore il y a les deux choses à la fois ; et de même, ma permanence est « en Toi » ! Mon Dieu, mon silence est un mutisme 26- Coran, 32, 7. 27- Les termes Anta (Toi) et anâ (moi) ne diffèrent dans l'écriture arabe que par leur lettre finale : de même, huwa (Lui) et hiya (elle). Ces Ces cou coupl ples es de pron pronom omss mont montre rent nt ainsi ainsi que que les les « ipsé ipséit ités és » distinctes et opposées ne sont que des modifications contingentes de l'Ipséité Une. Hiya peut désigner la Ulûhah (équivalent de la Shakti ) ou la Ma'rifah, la Connaissance (cf. Al-Hallâj : Tawâsîn) ; analogie avec la personnification biblique de la Sagesse. Hiya, pris comme comme prono pronom m au « plur plurie iell pour pour les les cho chose sess », dési désign gnee les « cho choses ses » (al-Ashvâ’ ) dans dans leur leur réal réalit itéé tran transc scen endan dante te.. Il est est intére intéressa ssant nt de con consta stater ter en l'occu l'occurre rrence nce cette cette « coïncid coïncidence ence » morphologique en arabe entre l'ipséité féminine et la pluralité.
exigeant la surdité, et ma parole est une surdité réclamant le mutisme ! Ma perplexité est partout, et il n'y a pas de perplexité ! « Par le Nom d'Allâh ! » ; « Allâh me suffit ! » ; « par le Nom d'Allâh », « je me suis remis entièrement à Allâh ! » : « pas de force ni de puissance si ce n'est par Allâh, le Sublime, le Magnifique ! » « Notre Seigneur, à Toi nous nous sommes remis, vers Toi nous nous sommes tournés. A Toi aboutit le devenir ! »28 Allahumma, je Te demande de m'accorder (de la vertu affirmative) de Ton ordre 29, et de la magnificence de Ta Toute-puissance, de l'ampleur de Ta science et des op opti tion onss de Ta vo volo lont nté, é, de l'eff l'effic icac acit itéé de Ta Tou oute te- puissance et de la pénétration de Ton Ouïe et de Ta vue, de l'immutabilité de Ta Vie et du caractère nécessaire de Ton Essence et de Tes Attributs30. Ô Allâh ! Ô Allâh ! Ô Allâh ! Ô Premier, Premier, ô Dernier ! Ô Apparent, ô Caché ! Ô Lumière, ô Vérité, ô Évident ! Allahumma, qualifie mon « secret » par les secrets de Ton Un Unic icit itéé ! Sanc Sancti tifi fiee mon « espr esprit it » par par la manifestation de Tes Tes Attributs ! Nettoie mon « cœur » par la pureté des connaissances de Ta Divinité ! Instruis mon « inte intell llec ectt » des des scie scienc nces es de Ta Ladunniyyah31, et pourvoie mon « âme » des vertus de la Seigneurie ! Fortif Fortifie ie ma « sensib sensibili ilité té » par les irradi irradiati ations ons de Tes degrés deg rés de Lumièr Lumière, e, et délivr délivree la quinte quintesse ssence nce de ma corporéité des entraves du grossier et de l'épaisseur des sens, ainsi que la contrainte spatiale et cosmique. Allahumma, élève-moi des marches inférieures de mon être et de ma nature vers les degrés de Ta Vérité et de Ta Réalité essentielle ! Tu es mon Protecteur et mon Maître. Par Toi vient ma mort et de Toi je tiens ma vie ! « C'est Toi que nous adorons et c'est à Toi que nous demandons demandons secours secours ! » Considère Considère-moi -moi,, ô Allahumm Allahumma, a, d'un regard par lequel Tu enfiles toutes mes « phases », par lequel Tu fasses paraître les intimités de mes « secr secret etss », par par lequ lequel el Tu élèv élèvees vers vers la Subl Sublim imee 32 Assemblée les esprits de mes « incantations » , et par
lequel soient renforcées les forces de mes « lumières ». Allahu Allahumm mma, a, soustr soustrais ais-m -moi oi à toute toute Ta créat création ion et réunis-moi avec Toi par Ta Vérité ! Et préserve-moi par la vision vision des activi activités tés de Ton Comma Commande ndeme ment nt dan danss la diversité de Tes mondes. Allahumma, par Toi j'intercède et vers Toi je dirige mon regard, de Toi je demande et c'est à Toi, et à rien d'autre, que j'aspire ! Je ne demande de Toi rien d'autre que Toi et je ne cherche en Toi rien d'autre que Toimême ! Allahumma, je cherche accès auprès de Toi, pour l'acceptation de mes demandes, par l'Intercesseur le plus auguste, l’Éminence la plus majestueuse, par l'Ami le plus intime, par le Saint et le Maître, Muhammad, le Pur, l'Agréable, le Prophète choisi. Et par lui, je Te demande d'accomplir sur lui-même la prière de l'éternité, depuis le SansSans-Co Comm mmenc encem ement ent jusqu' jusqu'au au SansSans-fin fin,, con contin tinuel uelle, le, divine divine,, seigne seigneuri uriale ale,, en me faisa faisant nt voir voir comme comment nt elle elle couvre en sa perfection, et en m'anéantissant dans la contemplation des connaissances de son essence, et je Te demande de prier sur sa Famille et ses Compagnons, car Tu es le Maître d'une telle prière ! « Et il n'y a de force et de puissance qu'en Allâh, le Subl Sublim ime, e, le Magn Magnif ifiq ique ue ! » « Et loua louang ngee à Allâ Allâh, h, le Seigneur des mondes ! »
28- Après le déroutant examen de la théorie de l'extinction ( al Fanâ) dont la dialectique dialectique tend à montrer le caractère contingent contingent et impa imparf rfai aitt de tout toutee conc concep epti tion on do dogm gmat atiq ique ue en la mati matièr ère, e, l'exclamation Bismillâh, qui est un « recours au nom d’Allâh », vient comme une formule, à la fois de « préservation » contre l'incertitude intellectuelle et le trouble mental qui peut en résulter, et de « sacralisation » de toute conception qui, parmi toutes celles qui sont possibles en mode égal, viendra se former dans l'esprit sur ce point spéculatif. On peut dire même que ce Bismillâh a, par rapport rapport à l'indiffér l'indifférence ence où se situent les conceptions conceptions possibles, possibles, un rôle « créateur ». 29- Nous soulignons la relation implicite entre cette demande et le besoin d'un choix et d'une détermination « existentiels » ou « conceptuels » constatés dans le passage précédent, car l'Ordre divi divinn (al-Amr ) est est ce pou pourr qu quoi oi des des chos choses es sont sont affi affirm rmée ées, s, ontologiquement parlant. 30- On a, dans ce passage, la mention des vertus de tous les Attributs divins (la Vie, la Science, la Puissance. la Volonté, la Parole, Parole, l'Ordre, l'Ordre, la Vue Vue et l'Ouïe). L'orant demande tout d'abord la qualification par tous les Attributs divins (ittiqât ou takhalluq bi alakhlâq al-ilâhiyyah al-ilâhiyyah ), mais ensuite, il demande la totalité de l’Être Nécessaire : Essence et Attributs. Attributs. 31- Terme équivalent à al-‘ilm al-Ladunnî qui désigne la science très intérieure attribuée à Al-Khidr. Ces termes dérivent de Coran 17, 65 : « Et Nous lui avons enseigné de Notre part une science (min ladunnâ 'ilman ). » 32- La Sublime Assemblée ( Al-Malâ’ al-A’lâ ; voir Coran 38, 8 et 69) est la réunion des Anges qui délibèrent sur les affaires de la création. Il y a ici conjonction avec les termes d'un hadîth qudsî
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concernant concer nant la corrél corrélati ation on entre entre le dhikr (invocation, (invocation, mention) mention) accompli accompli par le serviteur et celui accompli par le Seigneur : Allâh dit : « Si quelqu'un Me mentionne en soi-même. Je le mentionne en Moi-même, et si quelqu'un Me mentionne dans une assemblée, Je le mentionne dans une Assemblée bien meilleure ».